Article mis à jour le 28/07/2025.
L’histoire des papeteries Clairefontaine

Installation de l’usine à Étival
C’est au cœur des Vosges, département riche d’une longue tradition papetière, que l’histoire de la marque Clairefontaine prend sa source.
En 1858, Jean-Baptiste Bichelberger fonde à Étival les papeteries de Clairefontaine. La fabrique profite de la proximité de la Meuse et dispose en abondance de l’eau et des chiffons nécessaires à la fabrication du papier. Dans une France en pleine révolution industrielle, l’usine connaît un essor rapide jusqu’à la mort de son fondateur en 1877.

Son fils Paul Bichelberger, avec l’aide d’Émile Champon, modernise la production en introduisant le bois comme matière première. Les deux hommes lancent également la fabrication des enveloppes et des cahiers, une décision stratégique alors que Jules Ferry développe l’instruction primaire en France.
De 1904 à 1914, sous la direction de Louis Nusse et Étienne Bodet, les effectifs des papeteries de Clairefontaine dépassent les 1 100 personnes. La Grande Guerre interrompt cette croissance jusqu’à la reprise des activités en 1919 par Léon Daridan.

Ce dernier assure après la seconde guerre mondiale la reconstruction de l’usine d’Étival. C’est avec Charles Nusse que la marque Clairefontaine va réellement prendre son essor pendant les Trente Glorieuses.
En 1950, il prend la responsabilité des papeteries et lance dès 1951 le célèbre cahier Clairefontaine, reconnaissable à sa couverture vernie et sa réglure violette.
Sous sa direction jusqu’en 1971, l’entreprise se modernise considérablement avec l’installation de machines à papier ultra-modernes : à Étival, ce ne sont pas de deux machines de 3,40 m de large, entre autres, pour des capacités de production pouvant atteindre 1000 mètres par minute, soit 60 kilomètres et 15 tonnes de papier par heure.
Aujourd’hui, sous la direction de Jean-Marie Nusse, la société fait partie du groupe Exacompta-Clairefontaine qui regroupe une cinquantaine de sociétés et emploie plus de 3 500 personnes. Leader européen maîtrisant toute la filière papetière, le groupe propose des milliers de références : cahiers, blocs, enveloppes, bureautique, classeurs, agendas et loisirs créatifs.

Le logo à la verseuse d’eau
C’est à Charles Nusse, arrière-petit-fils du fondateur, que Clairefontaine doit son célèbre logo triangulaire. Facilement identifiable et repérable, il authentifie les produits de la marque depuis les années 50. La figure de la verseuse d’eau est inspirée par l’histoire de Rebecca, racontée dans la Genèse. Auprès du puits, la jeune fille versa l’eau de sa cruche pour donner à boire au vieil Eliézer. Ce dernier, fidèle serviteur d’Abraham, était venu chercher une épouse pour le fils de son maître Isaac. Il l’avait ainsi trouvée ! Et aujourd’hui, si le logo de Clairefontaine a évolué au fil des années, c’est toujours la belle Rebecca qui est figurée.

Création d’Exacompta
En 1928, Charles Nusse, l’arrière-petit-fils de Jean-Baptiste Bichelberger, crée à Paris un atelier d’impression et de reliure de registres de comptabilité. La marque Exacompta est née. Son atelier, situé au bord du canal Saint-Martin, se distingue rapidement par la qualité unique de son papier et la présentation irréprochable de ses registres.
Fort de ce succès, Charles Nusse diversifie sa production en lançant une gamme d’agendas, inaugurant ainsi la politique de marques et de qualité qui caractérisera plus tard le groupe Exacompta-Clairefontaine.
Rachat de l’usine de papier Schut
Suite au rachat en 1998 de l’usine néerlandaise de Schut, le groupe Exacompta-Clairefontaine est devenu, en moins de dix ans, un acteur de référence dans les papiers pour le dessin et les Beaux-Arts.
Les équipes de l’usine Schut innovent constamment en élaborant des papiers écologiques avec des fibres alternatives. Ces créations uniques intègrent des matières premières surprenantes : fibres de tomate, cacao, jeans recyclés ou encore pétales de fleurs.
La maîtrise technique exceptionnelle permet de développer des gammes complètes pour les beaux-arts, avec des procédés spécifiques garantissant des qualités de toucher, d’absorption et d’aspect recherchées par les artistes. Ces papiers répondent aux exigences actuelles tout en préservant le caractère artisanal de leur fabrication.
L’usine dispose d’une machine de 1,8 mètre de large, pour une capacité de production de 3500 tonnes ans.
Le processus de fabrication du papier Clairefontaine
La fabrication commence par le mélange des fibres vierges, issues de forêts gérées durablement, avec une eau pure et claire. Cette pâte, composée à 99% d’eau, détermine le grammage final du papier selon ses proportions.

La pâte s’écoule ensuite sur des machines centenaires permettant l’égouttage naturel. Le papier naissant passe entre plusieurs cylindres pour éliminer l’humidité, avant un séchage sur des cylindres chauffés à 120°C.
Le contrôle qualité intervient à chaque étape : grammage, luminosité, grain et porosité sont vérifiés.

L’usine de Mandeure dans le Doubs est spécialisée dans la fabrication de cartes lisses, notamment la Bristol, utilisée pour le dessin, les fiches et les objets 3D. C’est aussi là que le papier de couleur Maya est produit, reconnu pour sa polyvalence en dessin de précision, calligraphie et loisirs créatifs. Sa qualité se distingue par son homogénéité recto/verso et son satinage, avec une palette de couleurs régulièrement mise à jour.
L’usine Clairefontaine de Claircell, en Eure-et-Loir, s’est transformée d’un simple atelier de cartons à dessin en un site industriel innovant. Son expertise technologique a permis de maintenir la production en France tout en diversifiant l’offre avec des formats et matières variés, adaptés à tous les budgets.

La spécificité du papier de couleur
Pour fabriquer ses papiers de couleur, Clairefontaine incorpore directement les pigments dans la pâte à papier, assurant une teinte uniforme dans toute l’épaisseur. La maîtrise précise de la viscosité et de la température permet une répartition homogène des pigments. Après plusieurs phases de séchage et de calandrage, le papier acquiert sa texture finale, combinant lisser et résistance. Cette technique garantit un papier de qualité supérieure, adapté aux techniques sèches comme humides.

Le papier Tulipe, par exemple, est teinté dans la masse avec des colorants résistants à la lumière, ce qui lui assure une couleur stable dans le temps. La pâte, composée de fibres vierges provenant de forêts certifiées et d’eau pure, est ensuite transformée sur des machines spécialisées.

Des papiers d’exception pour les Beaux-Arts
Parce qu’elle maîtrise l’art de la fabrication du papier depuis 1858, Clairefontaine s’est tournée tout naturellement vers les Beaux-Arts et a développé des papiers spécifiques à chaque technique. À chaque art son papier, à chaque papier sa subtilité.

Le choix du papier est fondamental dans toute démarche artistique : sa composition, sa texture, son grain et sa teinte déterminent la qualité finale de l’œuvre. L’artiste doit pouvoir compter sur un support fiable qui garantira la pérennité de sa création.

Dans l’usine hollandaise Schut datant du XVIIème siècle, l’innovation s’allie à la tradition pour des papiers d’exception. Héritière d’un savoir-faire familial transmis sur plusieurs générations, Clairefontaine propose aujourd’hui la gamme de papiers la plus complète du marché : des papiers scolaires aux supports professionnels, en passant par les papiers d’impression, les loisirs créatifs et les Beaux-Arts. Ces produits répondent aux exigences des artistes, qu’ils soient étudiants ou professionnels confirmés.

Les avis d’artistes
Découvrez sur notre blog les avis de nos artistes partenaires sur les papiers Clairefontaine au travers de nombreux tests et bancs d’essais, comme par exemple :
- L’avis de Jennifer Dos Santos sur le papier Fontaine extra-blanc
- L’avis de Cindy Barillet sur le papier Fontaine grain fin
- Le guide d’achat d’Amylee sur la gamme Paint’ON
- L’avis de Céline Vasseur sur le papier Pastelmat
- L’avis d’Amylee sur le papier aquarelle Étival












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