l'Atelier Géant
100% Artistes
Pastelmat vs Pastelgrain, le comparatif de Céline Vasseur

Pastelmat vs Pastelgrain, le comparatif de Céline Vasseur

Lorsqu’on pratique le pastel sec, le choix du papier est déterminant. Il influence non seulement le rendu final, mais aussi la façon dont les pigments s’accrochent, la superposition des couches, et même… le plaisir que vous aurez à dessiner ! Notre artiste partenaire Céline Vasseur vous propose de comparer deux papiers pour pastel de la marque Clairefontaine : le très populaire Pastelmat et le Pastelgrain, souvent moins connu, mais qui réserve de très bonnes surprises !

Les papiers Clairefontaine pour le pastel

Pastelmat, la référence pour les pastellistes

Le Pastelmat reste un incontournable pour de nombreux artistes pastellistes. C’est un papier haut de gamme qui permet d’atteindre un haut niveau de finition. Cependant, il peut aussi se montrer un peu plus exigeant, notamment parce qu’il demande de l’expérience. Il est particulièrement apprécié pour : les portraits et les animaux réalistes, les fondus doux et les superpositions nombreuses et les détails très précis.

La nouveauté PastelGrain

Le PastelGrain est un papier spécialement conçu pour le pastel sec. Il est disponible en feuille, à l’unité dans plusieurs coloris (blanc, gris clair, gris foncé, anthracite, maïs, brun, sienne et sable) et en bloc dans deux versions, une avec les tons chauds et une avec les tons froids. Son grain plus marqué que celui du Pastelmat lui donne un rendu et un toucher bien distinct.

Voici ses principaux atouts :

  • Une excellente accroche dès la première couche : idéal pour poser rapidement les couleurs.
  • Un grain qui se prête particulièrement bien aux paysages, fleurs et natures mortes.
  • Il est moins sensible aux traces de doigts, ce qui le rend plus agréable à manipuler
  • Un effet plus texturé, avec un rendu vivant et expressif.

Pastelmat ou PastelGrain, lequel choisir ?

Tout dépend bien sûr de vos sujets préférés et de votre façon de dessiner :

Si vous aimez les rendus lissés, très fondus, et les détails fins : le Pastelmat reste une excellente option.
Mais si vous recherchez un papier plus vivant, qui valorise les textures naturelles et qui donne du relief à vos paysages ou compositions florales, alors le Pastelgrain mérite toute votre attention.

Il offre une expérience de dessin très agréable et peut réellement révéler votre style.

Les crayons Carbothello

Mes crayons pastel favoris sont les Carbothello de Stabilo ! J’ai déjà effectué plusieurs tests de ces crayons sur le blog de l’Atelier Géant : une nature morte et un oiseau au plumage coloré. Je trouve ces crayons très doux et maniables, ils glissent sur le papier avec une grande douceur. La pigmentation est intense, les couleurs sont vibrantes et réactives, parfaites pour les détails, mais aussi pour les dégradés. Que vous soyez débutant ou confirmé, ces crayons offrent une expérience de dessin riche et gratifiante.

Les pinceaux spécial pastel Sennelier

Sennelier propose un lot de 3 pinceaux à pointe biseautée de tailles 4 – 8 et 12 qui capte magnifiquement les pigments des pastels. Avec leur fibre ultra-douce, ils sont parfaits pour réaliser des fondus. J’ai été absolument conquise par les pinceaux estompe Sennelier ! Leur qualité est tout simplement exceptionnelle : les poils sont à la fois doux et suffisamment fermes pour offrir un contrôle parfait lors de l’estompage. Ils permettent de fondre les couleurs aux pastels avec une grande finesse, sans agresser le papier ni abîmer les pigments. C’est un vrai plaisir de travailler avec ces pinceaux. Un indispensable que je recommande les yeux fermés à tous les passionnés de pastel !

Pas à pas : une part de pastèque sur les différents papiers pastels

Pour ce pas à pas, j’ai réalisé une part de pastèque sur chaque papier testé : PasteGrain et Pastelmat. Pour ce faire, j’ai utilisé mes crayons pastels favoris, les Stabilo Carbothello, et les pinceaux Sennelier spécial pastel.

J’ai commencé à dessiner le quart de pastèque sur les deux papiers avec une esquisse simple, mais soignée, réalisée au critérium. Un tracé fin, propre, suffisant pour poser les repères sans interférer avec la couleur.

Mise en couleur sur le Pastelgrain

Pour la mise en couleur sur le papier Pastelgrain, j’ai débuté par la chair du fruit en appliquant un rouge intense (Stabilo Carbothello 305). J’ai ensuite utilisé un pinceau estompeur de chez Sennelier : un vrai plaisir à utiliser pour fondre les couleurs avec précision, sans se salir les doigts.

Une fois la première base rouge bien posée, j’ai ajouté des touches d’orange pour faire ressortir la lumière, puis du blanc pour renforcer certaines zones de brillance. J’ai pris soin d’intégrer les pépins dans cette première phase de travail, pour garder un bon équilibre dans la composition.

J’ai ensuite repris le même principe pour l’ensemble du fruit, en affinant les transitions et les détails au fur et à mesure.

La partie verte de la peau

Pour la peau de la pastèque, je ne disposais que d’un vert clair dans ma boîte. J’ai donc appliqué d’abord une base de bleu, puis je suis revenue par-dessus avec le vert clair : le mélange donne naissance à un vert plus profond et nuancé, parfait pour suggérer la surface légèrement marbrée de la pastèque. Quelques touches de jaune et de blanc sont venues enrichir l’ensemble.

L’ombre sous le fruit

Enfin, j’ai choisi de représenter l’ombre avec une teinte neutre, en mélangeant deux nuances de marron. Cela permet d’ancrer le fruit visuellement sans alourdir la composition, tout en gardant une harmonie dans les tons.

🖌️ Le Pastelgrain réagit très bien à cette approche : il permet des fondus doux, une belle intensité des couleurs, et conserve une certaine texture qui donne du caractère au dessin.

Même fruit, même méthode, cette fois sur le papier Pastelmat

Pour la suite de ce test, j’ai réalisé le même quart de pastèque, avec le même matériel et la même méthode, mais cette fois-ci sur le papier Pastelmat.

Pour varier et comparer les rendus, j’ai choisi cette fois-ci de réaliser l’ombre avec du bleu au lieu des teintes de marron utilisées sur le Pastelgrain. Cela apporte une atmosphère plus froide et met en valeur la fraîcheur du fruit différemment.

Sur le Pastelmat, le fondu est encore plus fluide, presque velouté. Le papier accroche très bien les pigments tout en permettant des superpositions très nettes. On peut facilement travailler par couches sans saturer, ce qui est idéal pour affiner les détails ou renforcer les contrastes.

Mon avis complet en vidéo

Découvrez ce pas-à-pas, ainsi que mon avis complet sur ces produits pour pastelliste en vidéo :


Acheter du papier pour pastel

Plus de matériels pour artistes avec le Géant Des Beaux-Arts sur :

Ajouter un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

/* ]]> */