Le papier Pittura doit son nom à la technique générale d’application des pigments de couleur sur une surface (comme le papier) avec un pinceau, et qui en français se traduit par “peinture”. Il s’agit donc d’un papier pour les techniques humides différentes de l’aquarelle, pour lesquelles il faut des papiers avec des traitements de surface spécifiques pour cette forme d’art.
Ce papier est notamment idéal pour l’acrylique, où la couleur s’utilise sans ajouter d’eau, ce qui “stresse” moins le papier, car l’eau modifie
fortement les fibres de cellulose. C’est pour cela que le collage de surface du papier Pittura est totalement différent par rapport à un papier aquarelle. La couleur reste sur la surface très dense du papier, qui doit juste permettre à la peinture d’y adhérer.
Le papier Pittura présente un grammage important de 400 g/m2 et une surface au grain bien prononcé donné par les feutres positionnés après la table plate qui permet la formation du papier. À la fin de la table plate (il y a une toile qui permet à l’eau de couler et permet donc au
papier d’avoir plus de consistance), on trouve les presses humides où on peut placer des feutres (comme des tapis) avec une surface constituée de noeuds. Ces aspérités se reflètent comme un miroir sur la surface du papier encore humide. Une fois le papier séché, on peut apprécier sa surface au grain marqué.
Pour la production de ce papier, Fabriano utilise de la cellulose de bois certifié FSC, on est donc sûr que le patrimoine forestier est préservé ainsi que les populations qui vivent près de ces forêts. Le côté écologique est encore plus renforcé par le mode de production de ce papier : on utilise de l’énergie hydroélectrique produite par de petites centrales le long de la rivière qui passe à côté du moulin. En effet, plus du 60 % de la production de papier dans l’usine de Pioraco (30 km au sud de la ville de Fabriano) se fait grâce à cette source d’énergie renouvelable.
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