L’artiste Cindy Barillet a testé pour vous le papier Bamboo Clairefontaine. Découvrons à travers cet article son avis sur ce papier novateur, associé aux aquarelles Blockx et encres Éclats HERBIN.
Le papier Bamboo Clairefontaine vu de près
Ce papier de 250 g/m² est à peine plus léger que les papiers pour aquarelle plus traditionnels de 300 g/m².
Le blanc est légèrement chaud, le grain est assez lisse, on peut voir la fine texture qui le caractérise si l’on observe le papier de près.
J’ai pu tester le papier avec les aquarelles Blockx et les encres Éclats.
Le pinceau glisse aisément sur cette surface, la rendant très intéressante pour un travail énergique stylisé.
La peinture dans l’humide ne se propage pas très loin alors que l’encre a tendance à envahir très rapidement l’espace mouillé. On sent une nette différence avec le papier en coton, notamment dans la façon dont la peinture est absorbée (avec une certaine hétérogénéité et une tendance à auréoler si l’on manque de vigilance). Il est tout à fait possible d’obtenir de grands lavis uniformes mais cela requiert de l’expérience (un débutant aura plus de mal que sur un papier 100% coton de bonne qualité).
Paradoxalement, mon test du sel saupoudré dans la peinture humide n’a pas donné beaucoup de texture, les auréoles créées sont restées toutes petites. Par ailleurs, la granulation des pigments (outremer sur le test) s’est révélée très discrète. J’ai renouvelé l’expérience avec la Sodalite de Daniel Smith (extrêmement granuleuse) mais malgré une texture plus marquée, elle reste très en deçà de sa granulation habituelle.
J’ai eu de très bons résultats dans mes essais de glacis, on peut superposer la peinture sans réactiver la couche inférieure, ni abîmer la surface du papier. En insistant avec un pinceau nerveux et propre, les retraits se font très facilement.
Quels usages pour ce papier ?
Ce papier est adapté à la pratique de l’aquarelle plutôt légère (peinture chinoise, illustrations rapides et expressives) mais aussi à d’autres techniques telles que l’encre, la gouache, l’acrylique ou les techniques sèches (fusain / sanguine / …).
Je déconseille d’acquérir ce support dans le but de créer des aquarelles traditionnelles nécessitant beaucoup d’eau, dans la mesure où le papier est un peu trop fin pour cela et qu’il ne présente pas les caractéristiques d’absorption du coton.
Artiste peintre autodidacte, blogueuse et youtubeuse, je partage ma passion pour l’art à travers des démonstrations, tutoriels et tests de matériel depuis 2010. Je peins des portraits animaliers sur commande, mais aussi beaucoup d’autres sujets au gré de mes envies, souvent très liés à la nature. Tout m’intéresse dans le domaine de la créativité, et c’est avec beaucoup de joie que je partage mes expériences variées avec mes abonnés !
Retrouvez tous les articles de Cindy Barillet sur notre blog.
Retrouvez aussi Cindy Barillet sur ses réseaux :
Ajouter un commentaire