Gouaches Daniel Smith testées par Cindy Barillet, découvrons ensemble l’avis de l’artiste.
Les très attendues gouaches Daniel Smith se déclinent en 22 nuances extra-fines, un nuancier assez restreint pour cette marque aux 266 nuances d’aquarelles – Nous pouvons espérer un élargissement futur de la gamme, mais en attendant, j’ai testé avec grand plaisir les couleurs disponibles sur le papier Paint’On de Clairefontaine et N°5 de Gerstaecker, avec les pinceaux Azur de Léonard.
Les caractéristiques :
Ce qui caractérise les gouaches Daniel Smith commence à mon sens par leur opacité très constante (seul le magenta de quinacridone a démontré une certaine transparence) ainsi que leur intensité remarquable. Je suis d’ailleurs épatée par la facilité avec laquelle on peut rincer le pinceau entre les couleurs, pour une intensité aussi forte.
Daniel Smith a privilégié les couleurs monopigmentaires (qui ne contiennent qu’un seul type de pigment) avec pas moins de 17 nuances dans ce cas contre 5 mélanges de pigments. Rappelons que les couleurs monopigmentaires sont les plus recherchées car elles créent les mélanges les plus propres et les plus vifs. On peut noter que leurs couleurs terres sont monopigmentaires, ce qui est très rare parmi les marques de gouaches.
Seules deux couleurs contiennent du blanc : Les couleurs pastels Glycine et Lavande. Toutes les autres sont au maximum de leur intensité et cela se ressent au niveau des tons sombres, d’une belle profondeur.
Daniel Smith se différencie de la grande majorité de ses concurrents par la possibilité de mettre ses gouaches en godets, de les laisser sécher, et de les utiliser sous cette forme comme on le ferait avec de l’aquarelle (c’est génial pour peindre en extérieur !).
Pour avoir testé plusieurs marques dans cette configuration, je peux vous assurer que les D.S. sont excellentes : Elles se réhydratent très bien, ne font pas de morceaux, et on peut retrouver un certain crémeux pour peu que l’on prenne le temps de déposer quelques gouttes d’eau sur ses godets avant de commencer à peindre. Elles rivalisent sans problème avec les Schmincke, qui jusque là étaient les plus performantes dans ce domaine.
Les couleurs :
Daniel Smith propose une sélection de trois couleurs primaires composée de :
- Jaune hansa moyen
- Rouge de pyrrole
- Bleu outremer
Cette sélection est inhabituelle, la plupart des assortiments de primaires comportent plutôt un rose à la place du rouge (le magenta de Quinacridone aurait été plus classique) ainsi qu’un bleu froid à la place de l’Outremer (un bleu phtalo est généralement privilégié, mais notons qu’il est absent du nuancier Daniel Smith).
Les mélanges obtenus sont naturels et intéressants, ils ont une certaine douceur; mais de mon point de vue ils sont incomplets et ne pourront donner qu’un aperçu des possibilités de la gouache.
Ma sélection de 8 couleurs pour une palette polyvalente serait celle-ci :
- Blanc de Titane
- Noir de fumée
- Jaune hansa clair
- Jaune hansé foncé
- Rouge de pyrrole écarlate
- Magenta de Quinacridone
- Bleu outremer
- Bleu cobalt
Pour une palette de 10, j’ajouterais le vert Printemps, qui est très vif et très lumineux grâce à la présence de vert phtalo. Je l’utilise par petites touches pour des éclats dans la végétation, ou en mélange pour créer des verts clairs frais.
La dernière couleur ajoutée à cette sélection serait le Terre d’ombre brûlée, qui est un brun sombre très utile pour gagner du temps.
Sur une palette de 12, j’ajouterais l’écru de Titane (Buff titanium) très utile pour toutes sortes de choses (sable, murs, pierres…) ainsi que l’ocre jaune, une couleur terre jaune orangée appréciée dans bien des domaines (art animalier, portrait, paysages..).
Les couleurs les plus originales selon moi sont d’une part les mélanges Lavande et Glycine, douces et florales, mais aussi le Vert cascade. Ce dernier est un vert sombre qui semble assez classique lorsqu’il est utilisé en épaisseur, mais il se révèle magique dans l’humide : Les pigments bleu phtalo qu’il contient se séparent des pigments de terre de sienne naturelle, formant alors un vert composé de deux nuances distinctes.
Artiste peintre autodidacte, blogueuse et youtubeuse, je partage ma passion pour l’art à travers des démonstrations, tutoriels et tests de matériel depuis 2010. Je peins des portraits animaliers sur commande, mais aussi beaucoup d’autres sujets au gré de mes envies, souvent très liés à la nature. Tout m’intéresse dans le domaine de la créativité, et c’est avec beaucoup de joie que je partage mes expériences variées avec mes abonnés!
Retrouvez l’artiste Cindy Barillet :
Ajouter un commentaire