Apprendre à peindre une vague avec Lou-Anne Crenn

Comment peindre une vague ?

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Préparation de ma toile

Dans un premier temps, j’enduis ma toile d’acrylique rouge clair, couleur complémentaire de la tonalité principale de la vague. Je vous invite à lire mes articles précédents pour tout savoir des couleurs complémentaires et la préparation de la toile.

Dans un second temps, je peins grossièrement à l’huile le premier glacis, c’est à dire la première couche de ma toile. Le but de cette étape est de saisir les zones d’ombre et de lumière du tableau, mais également de créer une sous-couche colorée, sur laquelle nous nous appuierons plus tard pour rajouter les détails. Pour effectuer les mélanges de couleurs, je vous conseille d’utiliser un couteau comme les couteaux à peindre Gerstaecker afin d’éviter d’accumuler des résidus de peinture sur le haut des poils de votre pinceau, ce qui pourrait l’endommager et réduire son espérance de vie.

La zone claire de mon tableau correspondra au tunnel translucide que forme la vague, s’écrasant sur la partie la plus foncée de la mer.

Pour la zone claire, j’utilise du blanc de titane 46298008 mélangé à du bleu turquoise 46297050.

Pour la zone foncée, j’ajoute du bleu outremer 46297043, du bleu céruléum 46297027 et une touche d’ocre transparent 46297769.

Premier glacis

Pour cette étape rapide, je vous conseille d’appliquer l’huile avec une brosse comme la brosse Martin Thomas ainsi qu’un médium accélérateur de séchage. Cela permet au glacis de sécher plus vite et donc de commencer à travailler plus rapidement.

L’intérieur de la vague

Globalement, il n’y a pas d’ordre pour commencer une zone ou une autre du tableau. Je conseille tout de même aux gauchers de commencer par le coin supérieur droit du tableau, et aux droite de débuter par le coin supérieur gauche. Cela évite d’avoir la paume de la main qui frotte sur la peinture fraîche.

En règle générale, pensez votre tableau avant t’attaquer la peinture : penser, c’est regarder longtemps son modèle à l’avance, s’entraîner à une ou plusieurs ébauches, mais aussi penser le nombre de glacis. Par exemple, si une zone du tableau nécessite 3 glacis et une autre 2, il est préférable de commencer par la première zone afin d’optimiser le temps de la réalisation.

Pour ma part, je décide de commencer par l’intérieur de la vague, car c’est la zone du tableau qui nécessitera le plus de glacis.

Pour peindre l’intérieur de la vague de manière extrêmement réaliste, je vous conseille d’utiliser la technique de mise au carreau. Si vous avez un modèle, imprimez le et tracez par dessus un cadrillage proportionnel au cadrillage que vous allez tracer sur votre tableau. Selon la taille de votre toile, vous utiliserez une échelle différente. Ainsi, carreau par carreau, vous étudierez et retranscrirez tous les détails de la vague.

Voici les couleurs que j’ai utilisé (je note ici les couleurs déjà créées par Lefranc Bourgeois, cependant je n’en utilise aucune pure, j’effectue plusieurs mélanges afin d’obtenir des couleurs uniques) :

• bleu outremer (46297043)
• bleu de cobalt (46297064)
• bleu de prusse (46297046)
• bleu céruléum (46297027)
• bleu turquoise (46297050)
• vert moyen (46297561)
• ocre rouge transparent (46297769)
• terre d’ombre brûlée (46297477)
• ocre jaune (46297302)
• rouge primaire (46297437)
• violet rouge (46297618)
• jaune citron (46297153)
• blanc de titane (46297008)

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Pour rappel, quelques mélanges simples et utiles :

• rouge + bleu = violet
• bleu + jaune = vert
• jaune + rouge = orange
• terre d’ombre brûlée + bleu outremer = noir (je vous conseille d’utiliser ce noir obtenu par mélange plutôt qu’un « vrai » noir en tube tel que le noir de mars ou le noir d’ivoire. Car attention, le véritable noir n’existe pas dans la nature !)

Réalisation du ciel

Je commence à réaliser un ciel monochrome avec du blanc de titane 46298008 et du bleu primaire 46297063 que j’applique à l’aide d’un pinceau plat en fibres synthétiques 44652. Je peux également choisir de réaliser un léger dégradé dont la partie foncée se situera proche du bord supérieur de la toile.

J’estompe le tout avec une brosse propre comme celle utilisée plus tôt.

Pour réaliser les traînées des nuages blancs, je me munis d’un pinceau plat non utilisé et je viens donner de longs coups horizontaux sur le bleu de mon ciel. Le mouvement doit être ample et effectuer des allers-retours : pour cela, n’hésitez pas à déverrouiller votre épaule, le mouvement doit mobiliser tout le bras. Vous pourrez ensuite retravailler ces traînées à l’aide de votre brosse utilisée précédemment afin de les estomper ou de les effacer complètement.

La mousse blanche du haut de la vague

Dans un premier temps, même si les autres glacis ne sont pas encore secs, j’applique une première couche d’un blanc grisâtre au endroits mousseux.

Lorsque ma toile sera entièrement sèche, je me munirais d’un tissu propre ou d’un morceau de sopalin que je viendrais tremper délicatement dans du blanc de titane pur. J’effectue ensuite des mouvements circulaires afin de créer des fines gouttelettes d’écume emportées par le vent.

Avec un couteau propre, j’accentue la profondeur de l’écume en déposant dans les parties les plus lumineuses davantage de blanc.

Enfin, je réhausse les blancs de ma vague à l’aide d’un pinceau fin.

Votre vague est terminée ! N’hésitez pas à la partager sur les réseaux sociaux en identifiant @le_geant_des_beaux-arts et @puckvj.

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