Le moulin à papier Magnani, situé en Toscane, est un des plus anciens du monde, actif depuis 1404. Sa réputation n’est plus à faire : des artistes de renom tels que Picasso, de Chirico ou Annigoni ont été séduits par la qualité exceptionnelle de ce papier. Fabriqué sur forme ronde, ce procédé garantit une surface homogène, conférant à ces papiers une finition de prestige. J’ai eu l’opportunité de tester trois références phares : Italia, Toscana, et Portofino, chacune ayant des caractéristiques spécifiques adaptées à différentes techniques d’aquarelle.

Italia – Grain fin, 300 g/m²
Le papier Italia se distingue par son grain fin et sa fibre souple mais résistante. Sa surface homogène et absorbante en fait un support idéal pour des techniques alla prima, où la peinture est appliquée directement sans retouche. Ce papier offre une excellente gestion des pigments et de l’eau, permettant des aplats homogènes et des lavis subtils sans risque d’accrocs ou d’irrégularités. J’ai particulièrement apprécié sa capacité à restituer les nuances fines des couleurs, offrant un excellent contrôle pour des détails plus délicats, tout en absorbant bien les coups de pinceau plus larges.
Toscana – Grain torchon, 300 g/m²
Le papier Toscana, avec son grain torchon prononcé, propose une texture plus marquée. Ce grain texturé est particulièrement agréable pour des effets de matière, laissant les pigments accrocher les aspérités du papier. Sa fibre, comme celle du papier Italia, est souple mais robuste, et résiste bien aux manipulations et aux retraits de couleur. Idéal pour les techniques plus expressives et les effets de texture, ce papier permet de jouer avec les transparences et les superpositions sans compromettre la netteté des traits. Il supporte également bien les lavis lourds grâce à sa forte capacité d’absorption.
Portofino – Grain satiné, 300 g/m²
Le papier Portofino se différencie par son grain satiné, beaucoup plus lisse, et s’adresse à des techniques nécessitant plus de précision et de contrôle. Sa surface moins absorbante convient parfaitement aux travaux sur sec, où les détails et la netteté des lignes sont primordiaux. Le pinceau glisse facilement, permettant des traits précis sans perte de fluidité. Cette finition lisse donne également un rendu plus brillant aux couleurs, ce qui en fait un support de choix pour des œuvres détaillées ou des techniques où la finesse prime.
Formats et Résistance
Les trois papiers sont disponibles à la feuille ou en blocs de différents formats, y compris des formats carrés, panoramiques et ronds, qui offrent une grande liberté créative. Que ce soit Italia, Toscana ou Portofino, ces papiers affichent une résistance exceptionnelle : ils supportent bien les retraits de couleur sans laisser de traces ni altérer la surface. Leur robustesse permet de travailler avec des couches d’eau et de pigments sans que le papier ne se déforme ni ne s’abîme.

Conservation et Durabilité
En plus de leurs qualités artistiques, ces papiers sont garantis pour leur conservation à long terme. Fabriqués sans acide et résistants aux U.V., ils ne jaunissent pas avec le temps et conservent leurs propriétés intactes, offrant une véritable assurance pour les œuvres destinées à être exposées ou conservées.

Mon avis sur la gamme Magnani
Que vous préfériez un grain fin, torchon ou satiné, les papiers Magnani Italia, Toscana et Portofino offrent chacun une surface de jeu idéale pour l’aquarelle, avec une absorption contrôlée et une grande résistance. Ils permettent de travailler aussi bien des lavis subtils que des traits nets et précis, tout en garantissant la conservation et la durabilité des œuvres. L’histoire prestigieuse de ce papier se retrouve dans chaque feuille, faisant de ces références des alliés de choix pour les aquarellistes exigeants.













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