Comment choisir un cadre pour un tableau ?

Article mis à jour le 6/03/2025.

Vous souhaitez faire encadrer une œuvre personnelle ou achetée ? Qu’il s’agisse d’une peinture, d’un dessin, d’une photographie, ou même d’une impression artistiques, il peut être difficile de s’y retrouver parmi la multitude de cadres proposés. Heureusement, notre artiste partenaire Amylee vous dévoile ses astuces dans cet article, ainsi que de nombreux conseils.

Comment mettre en valeur une œuvre, et quel encadrement choisir ? Je vais vous aider à répondre à toutes vos interrogations juste ici. C’est parti !

Pourquoi encadrer une peinture ?

Une belle œuvre mérite un bon cadre. Les solutions sont quasiment infinies car chaque œuvre est unique, tout comme les préférences de chacun. Habiller un tableau est un choix décisif pour le mettre en valeur, mais aussi bien le protéger.

Qu’il s’agisse d’une peinture sur toile ou d’une œuvre sur papier, l’encadrement doit être vu comme le complément, l’extension de celle-ci. Les deux éléments sont indissociables l’un de l’autre, ils sont toujours vus ensemble.

Vous avez des questions sur les possibilités d’encadrement ? Je vous partage ici mes conseils pour vous guider dans le choix de votre encadrement.

Les matériaux existants

En matière d’encadrement, les matériaux utilisés sont variés :

• Bois brut, teinté ou laqué comme le sycomore, chêne, frêne, érable, wengué, etc
• En aluminium plaqué, avec un effet métal par exemple
• En plastique, par exemple en PVC ou plexiglass
• En plâtre ou béton ciré

Bois, aluminium, plastique… peu importe le matériau utilisé, l’important est de choisir un encadrement résistant et durable. Le choix dépend de la finesse, de la rigidité, et de la légèreté souhaitées.

Bon à savoir : au siècle dernier, le bois restait le choix le plus fréquent pour encadrer une œuvre. Avec l’apparition de nouveaux matériaux et techniques, les couleurs, les finitions, les textures, les moulures et les reliefs sont infinis. Toutes les idées sont possibles !

Choisir la couleur de mon cadre

L’erreur fréquente est de choisir la couleur dominante du tableau. Évitez cela afin de ne pas créer d’interférence visuelle. L’œil risque alors d’être dévié du sujet principal à regarder. Pour y remédier, il est préférable de choisir une couleur présente dans votre tableau autre que celle du sujet ou motif principal.

Prenons l’exemple de mon tableau Sophie, la girafe bleue. Je ne choisirais pas un cadre reprenant le bleu du sujet principal. Je préfère choisir une couleur d’encadrement dans les mêmes teintes que le fond ou alors une couleur naturelle comme un bois brut qui s’inspire du mobilier environnant. Je mets ainsi mon tableau en valeur sans pour autant voler la vedette à la girafe.

Bon à savoir : si vous n’êtes pas certain de votre choix, préférez une couleur sobre et neutre. Vous pouvez aussi vous inspirer du mobilier présent dans la pièce pour vous aligner sur son style.

Quelle taille de cadre pour mon tableau ?

La dimension idéale d’un cadre dépend directement des proportions de votre œuvre. Un espace de 2 à 3 centimètres entre le bord du tableau et le cadre crée une harmonie visuelle parfaite. Cette marge permet à votre création de respirer tout en restant parfaitement mise en valeur.

Pour les grands formats, la règle des deux tiers s’applique : le cadre ne doit pas dépasser les deux tiers de la largeur du mur disponible. Par exemple, sur un mur de 3 mètres, votre cadre ne dépassera pas 2 mètres de large.

Les formats standards comme A1, A2 et A3 facilitent grandement le choix du cadre. Une toile de 50×70 cm trouvera naturellement sa place dans un cadre de dimensions identiques, garantissant un rendu professionnel sans surcoût.

Le passe partout pour ajouter de la profondeur

Couramment confondu avec la marie-louise, le passe-partout en carton sert de marge entre l’œuvre et le verre. Son épaisseur varie entre 1 et 3 mm en général. Les fonctions du passe-partout sont les suivantes :

• Recentrer le regard du spectateur
• Mettre en valeur l’œuvre tout en donnant de la profondeur
• Masquer les imperfections
• Isoler l’œuvre du verre

On l’utilise fréquemment pour rehausser des photographies, des aquarelles, des dessins au fusain ou au pastel, des gravures. Il est également possible de l’orner de simples liserés ou le recouvrir de motifs inspirés.

Bon à savoir : comme sa cousine la marie-louise, le passe-partout peut avoir sa tranche en coupe droite, biseautée, rectangulaire, ronde, carrée, ovale, chantournée, mais aussi gainée de papiers ou contrecollée. Il y en a pour tous les goûts quand on apprécie l’ajout du passe-partout.

➡️ Dans ce guide, Amylee vous explique comment choisir votre passe-partout.

Les types de cadres

Raffiné ou ancien, épuré ou baroque, moderne ou classique… Les styles évoluent au fil des années. L’encadrement d’art peut prendre des allures contemporaines ou classiques, tous les choix sont permis ! Voici quelques types d’encadrement qui peuvent convenir au plus grand nombre :

• La caisse américaine
• Les cadres 3D
• Les cadres classiques
• L’encadrement entre-deux verres
• L’encadrement à coins bouchés
• Et bien d’autres…

Bon à savoir : si votre tableau est dans un style ancien, vous pouvez opter pour une moulure dorée, ancienne et travaillée. Pour un tableau d’art contemporain, du pop art ou des aquarelles par exemple, choisissez plutôt un cadre sobre et épuré dans exagérer sur la largeur de la moulure.

Pour encadrer une toile

L’encadrement d’une toile nécessite une attention particulière aux dimensions. La première étape consiste à mesurer précisément l’épaisseur du châssis, qui varie généralement entre 2 et 4 centimètres. Cette mesure détermine le type de montage adapté.

La caisse américaine représente une solution idéale pour les toiles épaisses, créant un effet de flottement élégant.

Le verre

La mise sous verre ne doit pas entraver l’appréciation de l’œuvre. Avant toutes choses, le verre protège l’œuvre encadrée et en rehausse aussi les couleurs. Toutes les lumières naturelles et artificielles produisent des ondes électromagnétiques qui ont la particularité d’agresser la surface des œuvres picturales et photographiques. Avec le temps, ces effets irréversibles peuvent entrainer : jaunissements, décolorations, ou plusieurs actions négatives sur les pigments.

Le verre constitue une barrière efficace entre l’œuvre et les éléments extérieurs tels que la poussière, l’humidité, la fumée, ou les particules graisseuses. Si le verre n’est pas adapté, il peut affecter les couleurs ou provoquer des reflets gênants.

Il existe différents types de verre, à privilégier selon l’emplacement de l’œuvre :

1. • Le verre “flotté” (ou verre ordinaire) : surface plane et uniforme, réfléchissant, d’une épaisseur de 2 mm. Attention toutefois à sa teinte qui peut devenir verdâtre avec le temps.
   • Le verre “anti-reflet” : traité sur l’une des surfaces pour réduire les réflexions lumineuses. Sa finition mate peut atténuer l’intensité des couleurs. Pour une meilleure préservation des teintes, le verre doit être en contact direct avec l’image, ce qui le rend peu adapté aux encadrements avec passe-partout.
   • Le verre “qualité musée” : quasi invisible, ce verre haut de gamme bloque la majorité des reflets et des rayons UV. Sans surface mate corrodée, il assure une protection optimale contre la décoloration tout en restituant fidèlement les couleurs et les contrastes.

Les finitions et moulures

Comme pour la couleur il faut trouver un encadrement qui permette de mettre en avant l’œuvre et surtout de la laisser respirer. Partez sur quelque chose de plutôt simple. Plus les éléments sur votre tableau sont petits plus le cadre doit être fin et sobre. Pour des motifs importants, le cadre peut être épais. N’oubliez pas que l’encadrement choisi est là pour habiller, voire sublimer votre œuvre. Il doit attirer le regard tout en restant discret.

• La baguette, ou cornière est la finition classique d’encadrement. Elle peut être montée en plein cadre ou avec un passe-partout. Les possibilités sont infinies grâce aux différents matériaux, formes et couleurs disponibles.
• La caisse américaine est une solution économique et minimaliste, idéale pour les grandes toiles. Aussi appelée “floating frame”, elle crée un effet de flottement car le tableau ne touche pas l’encadrement. Son style épuré et sobre la rend parfaite pour les expositions.
• La marie-louise s’utilise pour un encadrement sans verre, placée entre l’œuvre et le cadre. Elle peut être en bois brut, peinte, dorée ou recouverte de tissu, et convient particulièrement aux peintures sur toile ou sur panneau de bois.

Où acheter des cadres pour œuvre d’art ?

Vous avez différentes possibilités pour acheter des encadrements d’œuvres :

• Sur le site Internet du Géant des Beaux-Arts, site spécialiste de la vente à distance de matériel pour artistes peintres, sculpteurs, graveurs, illustrateurs…
• Dans les magasins du Géant des Beaux-Arts, présents dans de nombreuses villes de France
• En kit pour fabriquer vous-même vos cadres : de nombreux tutoriels en ligne vous apprennent à confectionner un bel encadrement. Un peu de matériel comme une scie à onglet, des tasseaux, de la colle à bois, une presse à cadre et de la peinture et vous pourrez être fiers d’avoir construit votre propre cadre.

Pour conclure

Un bon encadrement va habiller magnifiquement une œuvre, lui apporter du prestige, la sacraliser et lui donner beaucoup plus d’envergure.

Des siècles en arrière, les cadres servaient à déplacer les tableaux encore frais sans se salir les doigts et à embellir ceux accrochés dans les châteaux ou les lieux saints. Aujourd’hui, les artistes ont la possibilité de livrer leurs tableaux entièrement secs (vive la peinture acrylique et les médiums qui accélèrent le temps de séchage). Les années passent et les encadrements sont toujours utilisés pour permettre au regardeur de se centrer sur le motif tout en appréciant pleinement les couleurs et la composition picturale.

J’espère que ces conseils vous auront permis d’y voir plus clair sur le sujet et surtout aura orienté vos recherches.

Acheter du matériel d’encadrement