Peindre à l’huile en noir et blanc avec Ewa Hauton

Découvrez l’univers d’Ewa Hauton, spécialisée dans la création de visages anonymes en noir et blanc. Dans ce test, elle explore l’ombre, la lumière et le mouvement à l’aide des nouvelles huiles fines Lefranc Bourgeois, principalement le Blanc de Titane et le Noir d’Ivoire. Plongez dans son processus créatif et découvrez pourquoi cette huile fine est devenue indispensable dans son art.

Les sous-couches

Je fais le choix du noir et blanc pour éviter la couleur qui pour moi, est une information qui ne m’intéresse pas. J’ai envie de laisser la place à chacun, de ressentir sa propre émotion à travers la peinture qui est juste noire et blanche, de colorer à sa façon. En fait, je travaille à l’huile parce que cette technique me permet de chercher des profondeurs avec des lavis, avec des couches de vernis, avec aussi le fait que la peinture à l’huile demande pas mal de temps, donc j’ai le temps de recul en fait. C’est un travail en plusieurs étapes. Je commence d’abord avec le fusain. Ensuite ce sont des lavis à l’huile, puis je gomme pour retrouver de la lumière dans les dessins au fusain. Je refais mon travail au fusain et ensuite je passe à l’huile.

Le travail des ombres et des lumières

Je fais mes traits au pinceau à Calligraphie pour garder la souplesse des traits et la souplesse des mouvements. Pour moi, il est important que ce mouvement se ressente sur la toile. Comme je veux que la toile garde ces traces de geste, je laisse en place les éclaboussures qui se font au fur et à mesure quand je peins les traits. J’aime beaucoup ce noir d’Ivoire parce qu’il a une tonalité chaude. Il est vraiment très profond et opaque, ça me va tout à fait. Le blanc Lefranc Bourgeois est particulièrement éclatant et je finis toujours par lui pour apporter de la lumière.

Mes inspirations

Je travaille toujours en musique, la musique classique me porte. Mon préféré, c’est Chopin, mais j’aime bien Rachmaninov et Bach. Tout dépend des moments et des motifs que je peins. Les cheveux, c’est important pour moi. Je peins beaucoup les cheveux avec Chopin. Les cheveux, c’est comme des gouttes d’eau qui ruissellent. Chopin aimait la pluie et je suis polonaise comme lui. Les cheveux c’est le lien entre l’extérieur et le visage. C’est très organique pour moi et c’est quelque chose qui nous appartient mais en même temps il est dissocié de nous, ça bouge avec le vent, ça crée le mouvement malgré nous parfois.

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