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Glossaire du papier

Glossaire du papier

A l’aide de ce Glossaire vous ne serez plus jamais perdu pour choisir vos papiers !

Acidité : les acides dégradent les papiers, les fragilisent en provoquant des taches. C’est pourquoi, non seulement les papiers sont fabriqués en milieu basique grâce à la qualité de l’eau extrêmement pure utilisé, mais les protège aussi de l ’acidité provenant de l ’extérieur en rajoutant une réserve alcaline neutralisante (carbonate de calcium). L’acidité d’un papier se mesure par le niveau de pH. Un pH 7 est appelé pH neutre. La réserve alcaline fait monter le pH à environ 8,5.

Azurant optique : colorant fluorescent qui donne aux papiers un blanc éclatant et atténue la dominante jaune de la fibre de cellulose.

Bords à la forme (ou bords frangés) : lorsque les papiers étaient fabriqués à la main, on déposait la pâte diluée dans de l’eau sur le tamis, et on la laissait s’égoutter. On ne recoupait pas les bords naturels du papier qui restaient irréguliers. Aujourd’hui le principe est le même, mais le tamis est fixé sur la forme ronde, d’où l’expression de “bords à la forme”.

Bristol : définit des cartes lisses et souvent contrecollées comme fabriquées anciennement à Bristol en Angleterre. Les meilleures sont bien collées et ont un épair fondu.

Carton Bois : carton composé de pâte mécanique pour sa plus grande partie. S’utilise quand il n’est pas visible (encadrement).

Cellulose : fibres constituant la pâte à papier tirées essentiellement du bois, après élimination de la lignine.

Charge : introduite(s) dans le papier (écriture impression). Leur vocation est d’accroître l’imperméabilité, l’opacité et leur stabilité dimensionnelle. Elles diminuent la résistance mécanique du papier. La charge la plus utilisée est le kaolin. Les autres charges moins utilisées sont le talc, l’oxyde de titane.

Chiffon : les papiers fabriqués à partir de pâte comportant une part de chiffon pur. La proportion comportant une part de chiffon pure caractérisant un papier “chiffon” est variable selon les pays.

Collage : Addition d’amidon ou de gélatine soit dans la pâte soit à la surface du papier pour limiter la pénétration des liquides (encre, aquarelle, gouache) et des pigments au cœur du papier. Collé 4 côtés (ou tendu): se dit d’un bloc de papier dont les feuilles sont collées ensembles sur les 4 côtés ce qui les tend et les empêche de gondoler. Ces blocs sont très utiles pour le travail en extérieur surtout si l’on choisit une technique très humide.

Contrecollé : nom donné au matériau rigide obtenu par le collage sur une ou deux surfaces d’un papier sur un carton.

Coton : (linters) fibres de cellulose pures (98%) tirés des linters partie courte de la fleur de coton restant après l’enlèvement des fibres longues à usage textile. Son prix en limite l’utilisation à certains papiers de qualité supérieure. Le coton est extrait d’une plante, le cotonnier, qui peut atteindre à l’état sauvage jusqu’à 7 m de haut. Deux mois après sa plantation, les branches se couvrent de fleurs qui, une fois fanées, se transforment en flocons de coton. Les flocons de coton contiennent des graines entourées de fibres blanches. Ces fibres blanches sont retirées mécaniquement de la graine de coton pour obtenir du “Linters” appelé également “bourres”. C’est le linters qui est utilisé pour la fabrication du papier. Ses fibres sont longues (2 à 3 mm) et très résistantes. Il se présente sous forme de flocons qui serviront à la production de la pâte à papier. Pour des raisons pratiques, le linters de coton est transformé en feuille puis stocké en balle.

Couché : papier ayant reçu une couche d’enduit sur sa surface, généralement du kaolin (mais aussi carbonate de calcium, sulfate de baryte), pour des tracés plus fins et plus précis. Surface peut être brillante ou mate. Pour le dessin elle offre la possibilité de correction par grattage.

Epair : aspect de la structure d’une feuille de papier vu par transparence. Cet aspect peut être “uni” ou “fondu”, il peut également être “nuageux” si la répartition des fibres ne présente pas le même degré d’homogénéité. L’épair est l’uniformité de formation de la feuille, donc l’uniformité de la répartition des fibres dans la feuille. Un bon épair augmente l’opacité de la feuille et améliore son comportement lors de l’impression.

Filigrane : Le filigrane est un dessin reproduit au cœur de la feuille de papier, et qui est visible par transparence. Il résulte en fait d’une différence d’épaisseur de la pâte à papier au sein de la feuille à l’endroit du motif. A l’origine, c’est la signature, la griffe du papetier,son authenticité, son histoire. La réalisation d’un filigrane nécessite une technique extrêmement minutieuse, fruit d’un long travail artistique de précision mais avant tout du savoir-faire du maître-papetier empreinte d’un motif ou d’un texte réalisé à la fabrication dans l’épaisseur même du papier. C’est un motif dessiné en creux dans la pâte avec un fil de laiton fixé sur le tamis de la machine. On l’aperçoit en transparence car le papier, est moins épais à cet endroit.

Fongicide : traitement permettant au papier de ne pas moisir à l’humidité.

Forme : papier obtenu par récupération de la pâte dans une cuve, à l’aide d’une sorte de tamis au format de la feuille, la “forme”. Après l’essorage, les feuilles sont compressées entre les feutres puis finalement séchées à l’air.

Forme ronde : La machine forme ronde est une machine très traditionnelle, de plus en plus rare de nos jours et dédiée à des papiers très spécifiques. Sur cette machine, la feuille de papier se forme sur un gros cylindre partiellement immergé dans une cuve où la pâte – à l’état liquide – est maintenue au niveau voulu. Les fibres sont retenues sur la partie du cylindre qui émerge et un feutre appliqué sur ce tambour rotatif entraîne le tapis fibreux humide au fur et à mesure de sa formation, matelas qui devient une feuille de papier. Cette feuille passe ensuite dans la section presse puis dans les cylindres sécheurs.

Grain : adouci, fin, moyen, torchon, le grain est l’empreinte laissée par le contact des feutres de la machine à papier. Plus le choix de grains est large, plus l’artiste peut jouer avec les qualités des surfaces pour varier les effets.

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Gélatinage : La gélatine naturelle protège les fibres de coton et empêche les pigments de s’enfoncer au cœur du papier.

Grammage : masse par unité de surface d’un papier ou d’un carton. Elle est exprimée en grammes par mètre carré  (ex: 80 g/m 2 ). Un papier 300 g pèse 300 g au m 2 . Plus le chiffre est élevé plus le papier résiste à des couches successives de peinture.

Kaolin : Variété d’argile blanche très pure utilisée comme charge dans la pâte ou dans le mélange destiné à recouvrir les papiers couchés.

Lavis : le lavis est une peinture à l’eau qui s’apparente à l’aquarelle souvent utilisée avec des encres. D’une façon générale le papier pour lavis, ne doit pas être trop glissant, mais aussi blanc que possible. Ni trop fort, ni trop mou, il exclut l’utilisation d’un papier trop mince. Si les papiers pour l’aquarelle conviennent parfaitement on peut aussi utiliser des grammages plus forts.

Lisse : en fin de fabrication sur table plate, une lisse, jeu de rouleaux en fonte, écrase et lisse la surface du papier.  Le papier peut aussi être lissé dans une calandre, sorte de laminoir en dehors de la machine.

Main : Cette expression sert à désigner un papier qui a du corps et de la tenue. En pratique pour obtenir la main d’un papier il suffit de calculer: épaisseur en microns / grammage en g/m 2 . 25 feuilles.

Marouflage : de maroufle colle forte – Coller une toile peinte sur un mur, un panneau de bois, une toile plus forte. On maroufle également un papier sur de la toile

Marquage : Il signe le papier, l’identifie et garantit son authenticité. Les différents procédés sont le marquage à la molette, le timbrage à sec et le filigrane. Pâte à papier composée de fibres végétales: Pour l’élaborer, on broie les fibres dans l’eau puis on égoutte la pâte sur un tamis, on l’essore et on sèche les feuilles.

PH Neutre : se dit d’un papier fabriqué sans acide qui se conservera parfaitement dans le temps et dont les couleurs conserveront leur éclat.

Rame : 500 feuilles (20 mains).

Satiné : qualifie l’aspect d’un papier lisse sans gain, et non brillant (ressemblant au satin).

Table plate : Machine à papier traditionnelle sur laquelle la feuille de papier est formée par égouttage sur une toile horizontale. La table plate permet une production plus rapide que celle sur forme ronde. Les fibres de la feuille s’orientent dans le sens de la marche de la machine. Teinté dans la masse: pour colorer un papier on peut introduire les colorants dans la pâte ou simplement en sur- face dans une phase ultérieure de la fabrication. La différence est visible lorsque l’on déchire la feuille: le papier coloré dans la masse a la même teinte en surface et en son cœur.

Velin : à base de chiffon apparu vers 1770, son nom vient du latin velum (veau), dont la peau permet la confection des parchemins les plus fins. C’est un papier lisse ou à grain, sans vergeures.

Vergé : papier comportant des filigranes constitués de fines lignes parallèles appelées “pontuseaux” et en perpendiculaire, moins marquées les “vergeures” (dire verjures). Les premiers papiers étaient tous vergés. L’Ingres est une des qualités de papier vergé, introduite par le peintre Ingres.

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5 commentaires

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  • bonsoir je suis le gérant de société LRS d’importations papier a Tunis j’ai besoins d’acheter pour le moment 16000 rames papiers A4 80g(copy paper)y compris le transport à Tunis j’attends une bonne réponse avec un bon prix merci de votre attention

    • Bonjour, si vous souhaitez passer commande avec livraison, vous pouvez envoyer une demande de devis par mail à l’adresse suivante : order@gerstaecker.com en mentionnant les références des produits souhaités. Je vous souhaite une agréable journée !

  • Bonjour,
    Beaucoup d’approximations et d’erreurs dans votre glossaire, issu visiblement d’un texte mal traduit.
    Pourquoi parler de la barbe du papier dans l’article sur les azurants optiques??

    Le papier chiffon est un papier EXCLUSIVEMENT composé de chiffon en coton. Votre indication sur la proportion est insensé, et probablement tiré du glossaire marketing d’un papetier industriel qui vend de façon mensongère un papier “pur chiffon”. Un papier chiffon est un papier 100% chiffon, ou ce n’en est pas un.
    Le papier composé de chiffon de lin et de chanvre est quant à lui un papier “pur fil”.

    La cellulose n’est pas seulement tiré du bois, mais de tout type de végétal.

    Le collage par amidon et gélatine ne se fait pratiquement plus. Maintenant, on encolle dans la masse avec une colle chimique blanche liquide.

    L’article sur la Forme est incomplet, vous parlez ici de “forme plate”, et non de forme (qui peut être également ronde). La fabrication à forme plate est très rare en France (8 artisans la pratique encore). Les feuilles ne sont pas compressés après l’essorage, mais après le séchage, afin de les lisser.

    Le gélatinage est la même chose que l’encollage, et ne concerne pas que le coton.

    Le lavis est une technique picturale. Si vous en parlez, pourquoi ne pas parler de l’aquarelle, de la gouache, du fusain….? Ce terme n’a rien à faire avec le vocabulaire papetier.

    Ph neutre : tous les papiers sont ph neutre aujourd’hui. Le préciser n’a plus de sens aujourd’hui.

    Vergé : le pontuseau n’est pas la marque verticale en transparence. Le pontuseau est la baguette de bois situé sous la forme à papier, sur laquelle est cousu le fil de chainette.
    C’est la marque du pontuseau que l’on voit, pas le pontuseau lui-même.
    Le papier Ingres est un papier fait à la machine. C’est donc un faux papier vergé, les traces des vergeures n’étant ajouté que pour “faire ancien”. Encore du marketing …

    En espérant vous voir corriger tout cela !
    Bien cordialement,

    • Bonjour,

      Voici les réponses apportées par le fabricant Clairefontaine qui a rédigé ce glossaire :

      – En ce qui concerne la forme de fabrication du papier : c’est plutôt la forme ronde qui est très rare de nos jours. En tous les cas, nos fabrications se font sur la forme plate.

      – “Le collage par amidon et gélatine ne se fait pratiquement plus. Maintenant, on encolle dans la masse avec une colle chimique blanche liquide.” : Nos collages se font essentiellement par amidon (végétaux de type pomme de terre, maïs), nous utilisons de la gélatine uniquement pour certain papiers. Nous n’utilisons jamais de la colle chimique puisque c’est contraire à notre engagement écologique. Cette colle chimique dont vous parlez est utilisée par des fabricants asiatiques mais certainement pas dans nos usines, étant donné notre politique écologique très stricte.

      – “La cellulose n’est pas seulement tiré du bois, mais de tout type de végétal.” : En effet, nous ne disons pas le contraire, la cellulose est tirée essentiellement du bois mais également d’autres types de végétaux.

      – “Le papier chiffon est un papier EXCLUSIVEMENT composé de chiffon en coton. Votre indication sur la proportion est insensé, et probablement tiré du glossaire marketing d’un papetier industriel qui vend de façon mensongère un papier “pur chiffon”. Un papier chiffon est un papier 100% chiffon, ou ce n’en est pas un. Le papier composé de chiffon de lin et de chanvre est quant à lui un papier “pur fil” :
      Pour la fabrication de nos papiers 100% coton, nous utilisons uniquement des fibres vierges 100% coton à base de plantes. Une haute exigence de qualité est appliquée pour la sélection des fibres vierges en coton que nous utilisons pour la confection de nos papiers aquarelle afin de garantir la haute qualité du produit.

      – “Le lavis est une technique picturale. Si vous en parlez, pourquoi ne pas parler de l’aquarelle, de la gouache, du fusain….? Ce terme n’a rien à faire avec le vocabulaire papetier.” :
      C’est une technique picturale qui a toute sa place dans le domaine des papiers dédiés aux beaux-arts. C’est un technique par définition très mouillée et qui consiste à jouer sur les tonalités de dessin à l’encre/aquarelle en la diluant au moyen de transparence, ou encore du glacis de la couleur aquarelle/encre. Le lavis est communément utilisé dans le domaine de l’art mais tire ses origines de la technique à la base de la peinture à l’encre de chine. Le lavis s’apparente beaucoup à l’aquarelle puisqu’il a les mêmes propriétés : il ne s’épluche pas, permet le repentir, l’humide sur humide etc.. Néanmoins, la plus grande différence réside dans le type de papier car le papier aquarelle est un papier grainé, tandis que le papier lavis est un papier lisse puisqu’il requière plus de précision et d’où son côté plus technique.

      – “Ph neutre : tous les papiers sont ph neutre aujourd’hui. Le préciser n’a plus de sens aujourd’hui.” :
      Tous nos papiers, sont en effet, sans acide et cela ne nous coûte pas plus de le préciser, d’autant plus dans le domaine de beaux-arts qui est très sensible toujours et encore à cette qualité et précision.

      – Concernant le papier vergé, il s’agit d’un papier qui laisse apercevoir par transparence de fines lignes parallèles en horizontal dans l’épaisseur du papier. Elles sont laissées par les vergeures et les fils de chaîne (fils de couture qui fixe les vergures aux pontuseaux) qui sont les fils en métal formant le tamis avec lequel est fabriqué le papier. Les pontuseaux sont les baguettes de bois qui soutiennent les vergures et les fils de chaîne.
      Le papier vergé était, en effet, utilisé dans le passé assez lointain pour permettre l’écriture droite en ligne avant l’apparition des réglures, mais qui reste largement plébiscité pour les études au crayon, à la sanguine ou encore au fusain.

      Nous restons à votre disposition si vous avez la moindre question.
      Bonne journée,
      Charlie du Géant des Beaux-Arts

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