Fabriano est le nom d’une ville au centre de l’Italie, synonyme de papier de qualité dans le monde entier. Le nom de cette ville est devenu une marque incontournable pour les Artistes !
L’histoire du papier Fabriano a près de huit siècles, et aurait débuté en l’an 1264 selon un document officiel encore conservé dans l’archive de la Mairie de Matelica (ville a 15 km de Fabriano) où est enregistré l’achat de papier de provenance de Fabriano.
Le papier est sûrement né en Chine il y a plus de 2 000 ans, il est arrivé en Europe à travers la route de la soie faisant avant une halte dans les pays arabes.
La légende raconte que des prisonniers arabes ont été conduits à Fabriano, et transmirent le savoir-faire du papier aux artisans locaux.
En effet le papier arabe convenait à l’écriture, il était collé en surface avec de l’amidon de riz ou de blé, mais ce collage était vulnérable face aux micro-organismes ambiants qui causaient la destruction du papier. À Fabriano, il y avait beaucoup d’artisans parmi lesquels des tanneurs qui, pour réaliser le cuir faisaient bouillir la peau des animaux (à l’époque surtout des lapins). Après cette opération, ils obtenaient un bouillon sans utilité appelé “carniccio”.
Ce bouillon aurait été appliqué sur la surface du papier, ce type de collage le rendant idéal pour l’écriture. Dans le même temps, on s’est aperçu que le papier avait une meilleure résistance dans le temps, si bien qu’on pouvait l’utiliser le papier à la place du parchemin.
L’augmentation de la consommation de papier a accéléré sa production, c’est pourquoi les artisans de Fabriano ont inventé la pile à marteaux hydraulique, qui a remplacé les anciens mortiers utilisés par les Chinois et les Arabes pour la préparation de la pâte à papier.
La qualité du papier Fabriano était la meilleure sur le marché et les tentatives de contrefaçon étaient fréquentes.
La solution fut une invention décisive, visant à avoir de multiples applications : le filigrane. Celui-ci a en effet permis d’identifier le nom du fabricant, de dater le papier et d’en distinguer les différentes qualités.
Les premiers filigranes prirent la forme de lettres de l’alphabet, de chiffres, de signes et de symboles conçus librement à la main : le filigrane deviendra plus tard l’expression d’un art véritable et très subtil.
Avec cette invention, on pouvait facilement identifier un papier Fabriano car la technique était inconnue en dehors de la ville.
Au cours des siècles la fabrication du papier à la manière de Fabriano se diffusa dans le reste de l’Europe, mais la tradition de Fabriano a toujours été respectée jusqu’à aujourd’hui.
La gestion de la papeterie par la famille Miliani à partir de la fin du XVIIIème siècle jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale fut une étape importante, qui donna à Fabriano une empreinte industrielle.
Les machines à papier furent introduites au début du XXème siècle, la forme ronde en 1910 et la table plate en 1923, mais la production à la main a toujours eu un rôle très important. En effet, en 1921, on dénombre encore 34 cuves en fonction pour ce type de production artisanale.
La production sur forme ronde est devenue de plus en plus importante et après la fin de la seconde guerre mondiale, on compte 4 machines pour la production de billets de banque, titres, actions, papiers pour impression et surtout pour le dessin et les beaux-arts. Il est intéressant de noter que pour l’aquarelle, il y avait deux gammes parallèles, une réalisée sur forme ronde et une autre à la main.
Cette dernière était identifiée comme “tipo inglese” (type anglais) avec des formats typiquement anglais destinés au marché étranger (Angleterre et États Unis).
En 1963, on compte 6 machines à forme ronde qui étaient appelées “manomacchina” (main machine) pour indiquer que le papier est certes réalisé avec une machine, mais très proche d’un papier fait à la main.
Fabriano investit ensuite dans de nouvelles machines et la production de billets de banque devient de plus en plus importante. Fabriano a toujours produit la Lire (la monnaie italienne) jusqu’à l’introduction de l’Euro en 2002. Pour s’adapter à la production du billet européen, la société a construit une nouvelle machine à forme ronde afin de réaliser ce billet très sophistiqué.
À partir de cette date, Fabriano est donc équipé de 3 formes rondes dédiées à la production de papier de prestige comme le papier pour les beaux-arts, l’édition d’art et le faire-part mais aussi et surtout les billets pour la banque centrale.
Retrouvez les produits Fabriano sur le site du Géant des Beaux-Arts
[…] 1964, les formes rondes 6 et 7 (encore actives aujourd’hui dans l’usine de Fabriano) entrent en fonction : au total, ce sont […]
[…] En 1964, les formes rondes 6 et 7 (encore actives aujourd’hui dans l’usine de Fabriano) entren… : au total, ce sont 6 formes rondes qui sont utilisées en fonction. Au mois de juin 1964, on trouve des essais de production pour un carton pour gravures et le 21 octobre, le papier Rosaspina entre en production sur la forme ronde 7 avec la fabrication 20051. […]
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