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Nantes
Exposition Anatomie d’un songe

Exposition Anatomie d’un songe

L’Exposition Anatomie d’un songe de Béatrice Elso et Gilles Manero se tiendra du 14/09/2024 au 13/10/2024 au Manoir des Renaudières à Carquefou.

Exposition Anatomie d’un songe

Exposition « Anatomie d’un songe » de Béatrice ELSO et Gilles MANERO  Culture et Loisirs,  Vie locale

Publié le vendredi 12 juillet 2024

Véritables rendez-vous de la saison culturelle de la Ville de Carquefou, les expositions d’automne sont dédiées aux pratiques contemporaines qui ne manquent pas d’interroger, faire réagir et nourrir le regard. Pour cette rentrée 2024, la Ville de Carquefou invite deux artistes singuliers, Béatrice Elso et Gilles Manero, à exposer au Manoir des Renaudières.

 

Béatrice Elso

Béatrice Elso naît en 1961. Originaire du Pays basque, elle se forme à l’école d’Art de Bayonne en 1995, puis rejoint l’École des Beaux-Arts de Perpignan. Elle y perfectionne alors sa technique et ses connaissances en histoire de l’art. Entre 1998 et 1999, Béatrice Elso participe aux Ateliers d’Expressions Créatrices de Guy Lafargue, créateur du musée bordelais de l’Art Cru. Cette rencontre sera déterminante pour la suite de sa carrière. Dix ans plus tard, le dessin fait irruption dans sa pratique. Les expositions s’enchaînent jusqu’en 2015, où sa présentation à l’Outsider Art Fair de New-York est une consécration.

Ses intuitions créatrices la poussent, peu à peu, à adopter la couleur et le volume. Les personnages rougissent et les arbres fleurissent. Aujourd’hui, elle met en scène les acteurs et le décor dans des « boites de spectacle » finement ciselées. Le spectateur n’a alors, plus qu’à imaginer le scénario

Exposition Anatomie d'un songe
Béatrice Elso, Morgane

 

Gilles Manero

 

Né en 1955, Gilles Manero se passionne premièrement pour le dessin et la photographie.

Il se forme au lycée de l’Imprimerie à Rennes puis à l’école Estienne à Paris, spécialisée dans le design de communication et les arts du livre.  Etablissement, qui aura vu passer sur ses bancs des artistes de renom, comme le photographe Robert Doisneau.

C’est en 1991 qu’il commence à réaliser des œuvres mêlant dessin et photogravure. Son inventivité le poussera par la suite à s’exprimer sur différents supports : planches anatomiques et disques vinyles, qu’il recouvre de papier photographique, de tarlatane peints, encrés ou redessinés. Dans cette volonté de donner un second souffle à des objets empreint d’histoire, Gilles Manero se tourne peu à peu vers le volume. Vieilles horloges, moulins à café, cages à oiseaux, ou plus récemment, globes de mariées, sont autant de supports à son imaginaire, peuplé de créatures intemporelles.

Le travail de Gilles Manero est reconnu depuis longtemps. Après plusieurs expositions à la Halle Saint-Pierre à Paris, au musée de la Création Franche à Bègle et à l’Outsider Art Fair de New-York, ses œuvres intègrent de nombreuses collections publiques et privées en France et à l’international.

Exposition Anatomie d'un songe
Gilles Manero,  Le gros navire Deux instincts singuliers 

 

Une grande inspiration pour puiser mes émotions, au-delà des mots, quelque part sur les chemins de traverse au fin fond de ma mémoire, de mes viscères. Je fouille dans tout ce fatras d’idées reçues, digérées ou avortées, idées héritées de je ne sais qui, arrivées je ne sais comment. 

 Béatrice Elso

 

 

Béatrice Elso dessine ses personnages à l’encre noire, les cisèle finement et les assemble telle une orfèvre. Ainsi, 3 à 4 couches de papier suffisent à plonger notre regard au cœur de ses visions surréalistes. Tout ce petit monde prend vie et s’agite dans un monde onirique, à la fois féroce et tendre. L’action est cernée par un cadre, une « matrice », aux formes organiques. Une bulle de texte, un phylactère, orientent le spectateur sur l’histoire qui se joue devant ses yeux. Il est nécessaire de déplacer le regard pour découvrir les détails qui se cachent derrière les couches de papier. Des notions de surprise et d’amusement qui sont chères à l’artiste.

Le corps est une composante importante dans la démarche de Béatrice Elso. L’artiste éprouve le besoin « irrésistible » de le fouiller. Ce corps à la fois « façonné par nos émotions » et gardien de la « mémoire consciente ou inconsciente ». Reliés par des fils, des flux, ses êtres sont constamment éventrés. Il en surgit alors un foisonnement de détails, souvent très colorés. Pour l’artiste, ce sont des entrailles émotives, l’incarnation des sentiments viscéraux de ses protagonistes.

 

 

Gilles Manero collecte des objets dont la destination ne nous est plus connue, collectant dans la rue des emballages, il parcourt la France à la recherche de nouveaux globes de mariées ou d’objets à détourner.

Dans son atelier girondin, il façonne des petits mondes faits de cartons, de papier kraft et de liège. Placés sous une cloche de verre, architectures irréelles et véhicules chimériques sont peuplés de nombreux personnages en pâte à modeler. Tantôt navigateurs, tantôt musiciens, habillés de tarlatane, les yeux écarquillés d’un noir profond, ces créatures s’agitent entre des crânes hilares et des idoles archaïques. Discrète mais omniprésente, la nature se propage, partout. Des troncs, nus et torturés émergent du socle pour soutenir ces sanctuaires. Pendant que des feuillages de kraft jaillissent des alvéoles, comme pour couronner les rites et les danses qui se jouent en l’honneur des divinités de ce panthéon de carton. La couleur aussi se fait discrète, l’artiste préférant les teintes brutes des matériaux. Des notes noires ou rouges recouvrent toutefois certains éléments de carton et de tarlatane.

Obstiné, Gilles Manero n’abandonne jamais, passant parfois des heures à découper, une à une, les feuilles de la forêt de son inconscient, siège des contes et des peurs enfantines. Il rend les antiques globes de mariées à leur destin de reliquaires, petits conservatoires d’un monde joyeux et inquiétant creusant ses racines en chacun de nous. Ce microcosme nous ramène à un monde primitif, où la vie et la mort se côtoient et se célèbrent l’une l’autre.

 

                                                    Béatrice Elso, Homo Plantarium                                                                                     Gilles Manero, Bateau suspendu

 

 

 

Dates importantes

Vernissage le 14 septembre 2024 à 16 h

Visites méridiennes (entre 12 h et 14 h) le mardi 24 septembre et le jeudi 3 octobre

Visite accompagnée le 6 octobre à 16 h

Atelier créations le samedi 5 et mercredi 9 octobre

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