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Papiers édition d’art Fabriano

Papiers édition d’art Fabriano

Établir avec précision la date de création du papier pour édition d’art est très difficile, surtout quand on a une histoire si longue que celle de Fabriano. Néanmoins, certains indices sont intéressants.

Le papier pour édition d’art Rosaspina doit son nom à Francesco Rosaspina  (1762  –  1841), graveur  très  apprécié et reconnu à l’époque, et qui utilisait beaucoup de  papiers Fabriano. En effet, une correspondance entre L’artiste et Pietro Miliani (propriétaire de la papeterie de Fabriano), avec des commentaires et des indications  sur les papiers utilisés pour les gravures, a été retrouvée.

On peut donc en déduire qu’au début du XIXème siècle, Fabriano produisait du papier  pour édition d’art.

Papiers Edition d’Art Fabriano

Au fil du temps, on peut observer que dans les listes de prix et dans le registre de production, les papiers sont toujours décrits avec l’utilisation qu’on peut en faire (sauf pour certains papiers comme le Roma ou le Mediovalis, qui existaient déjà comme marques début 1900), il n’y a pas un nom spécifique donné aux papiers qui puissent permettre de les identifier.

Quoi qu’il en soit, on retrouve le nom Rosaspina dans un registre de production de septembre 1952, papier réalisé à main “Tipo Rosaspina” (type Rosaspina) commandé par l’imprimeur Bodoni.

Après d’autres recherches, on a découvert que Rosaspina a fait connaître, à l’époque, le papier Fabriano à Bodoni (imprimeur très connu qui imprima les œuvres des plus importants poètes et écrivains de la fin du XVIIIème siècle).

Papiers Edition d’Art Fabriano

Cela nous amène à penser qu’il s’agissait d’un papier avec les mêmes caractéristiques que celui utilisé par Rosaspina. Durant les années suivantes, on trouve des traces de productions de papiers Tipo Rosaspina pour différents clients.

En 1959, Fabriano produit à la main des papiers pour gravure qui ressemblent fortement à l’actuel Rosaspina : grammage (285 g/m²), composition (60% coton et  40% alpha cellulose), couleur (blanc et ivoire) et format (70×100 cm).

En 1964, les formes rondes 6 et 7 (encore  actives aujourd’hui dans l’usine de Fabriano) entrent en fonction : au total, ce sont 6 formes rondes qui sont utilisées en fonction. Au mois de juin 1964, on trouve des essais de production pour un carton pour gravures et le 21 octobre, le papier Rosaspina entre en production sur la forme ronde 7 avec la fabrication 20051.

Le papier Rosaspina est aujourd’hui fabriqué sur la même machine et avec la même  recette (même le numéro de référence n’a pas changé), le filigrane a changé, de CMF FABRIANO à FA FABRIANO.

Dans la gamme des              pour édition d’art, il y a également un autre papier sur forme ronde, le Tiepolo, qui tire son nom du fameux peintre et graveur vénitien Giambattista.

La première production remonte à décembre 1978 pour ce papier 100 % coton en 2 formats 56×76 (4 bords forme) et 70×100 (2 bords forme). Le papier existait déjà sous  un autre nom : Realgrande 16 (Realgrande était la dénomination du format 66×48 et le 16 le numéro de référence), papier réalisé à main qui à la fin des années 40 et passant à la production sur forme ronde avec un filigrane CMF FABRIANO 100/100 COTONE qui deviendra CMF FABRIANO 100/100 COTTON pour une meilleure diffusion à l’étranger.

Le papier a toujours le même filigrane. Dans cette gamme pour l’édition d’art, il manquait un produit qui puisse conjuguer une excellente qualité avec un prix plus attrayant par rapport au reste de la  gamme. Le partenaire commercial de Fabriano, Le Géant des Beaux-Arts, a soutenu et motivé le fabricant pour développer ce produit qui s’appelle Fabriano Unica, un papier 50% coton, 250 g/m² en blanc et crème. Pour sa mise au point, Fabriano a collaboré avec un atelier d’artistes réunis sous le nom de “Opificio della Rosa”. Ils travaillent dans un château proche de Rimini et organisent aussi des ateliers estivaux pour toutes les techniques de l’édition d’art. Le papier a été testé avec eux avec des essais déterminant la limite du papier, à savoir sa résistance à la pression de la presse et l’absorption de l’encre (ink limit).

Papiers Edition d’Art Fabriano

Évidemment, il y avait un contact permanent avec l’usine pour traduire les indications  des artistes en production papier. Pendant cette collaboration, il y a eu un travail de réflexion sur le nom de la gamme. La première idée avait été de l’appeler Fabriano Etching, mais au cours des essais de production, les artistes ont noté que le papier  avait une excellente réaction à toutes les techniques tandis que etching (taille-douce  ou eau-forte) semblait limiter ses possibilités.

Après un brainstorming avec les artistes est né Fabriano Unica, c’est-à-dire un papier  Unique pour toutes les techniques d’impression artistique.

En outre, ce nom donne le côté Made in Italy et maintient son identité de prononciation avec la plupart des langues étrangères. En 2014 ce papier a été mis sur le marché et Fabriano est convaincu de son succès.

En complément de la gamme “impression artistique”, un autre papier avec des caractéristiques particulières a été créé : le Pergamon. Ce papier translucide est produit dans les usines de Fedrigoni (groupe papetier italien dont Fabriano fait partie depuis l’an 2002) en 3 grammages et 2 couleurs.

Ce papier est idéal pour la calligraphie, l’encre et le dessin. On peut l’utiliser pour l’impression de qualité comme pour les diplômes. Son nom vient de l’ancienne ville grecque de Pergamon, où l’on produisait le parchemin de la peau des animaux et qui était utilisée pour écrire et rédiger les documents officiels, avant les innovations apportées par les artisans de Fabriano au Moyen Âge, et qui ont amené au remplacement du parchemin par le papier. Il est comme un hommage à un vieil ami.

Retrouvez les produits Fabriano sur le site du Géant des Beaux-Arts

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