Les additifs se divisent en 4 catégories :
- Les diluants
- Les siccatifs
- Les médiums
- Les vernis
1. Les diluants
Les diluants sont le plus souvent des essences et des huiles. Ils permettent de fluidifier la peinture. On utilise les essences aux premiers stades de la réalisation, notamment lorsque l’on travaille en « gras sur maigre » afin de garantir un « séchage » de qualité.
Les huiles
D’origine végétale, les huiles jouent le rôle de liant qui agglomère et constitue l’armature de la touche.
Plusieurs huiles sont utilisées pour la peinture à l’huile. Le choix sera en fonction de plusieurs critères :
- consistance de la pâte souhaitée
- texture
- jaunissement à l’obscurité
- incidence sur les tons
- rapidité du temps de séchage
- solidité du film
Bien souvent, le peintre a sa recette et met en œuvre une ou plusieurs huiles. Elles diluent la peinture en la rendant plus grasse. Il s’agit d’huiles qui se solidifient encore durant le processus de séchage.
Les huiles retardent le temps de séchage de la peinture et, dans l’optique de la règle fondamentale “gras sur maigre”, ajoute la proportion grasse nécessaire. Pour la peinture à l’huile, les artistes utilisent l’huile de lin, l’huile d’œillette, l’huile de carthame ou la résine.
b) Les essences
Les essences affinent le mélange peinture / médium pour respecter la règle “gras sur maigre” et pour accélérer la prise. Elles peuvent également être utilisées comme diluant pour les vernis ou nettoyant pour les pinceaux et le matériel de peinture. L’artiste peut choisir entre des essences végétales (térébenthine, aspic) et des essences minérales (pétrole).
2. Les siccatifs
Les siccatifs accélèrent le temps de séchage de la peinture à l’huile et corrigent les écarts naturels de siccativation entre les différentes couleurs à l’huile.
Toutes les huiles utilisées en peinture ont un point commun : elles sèchent naturellement. Néanmoins, quelques pigments comme le noir ivoire retardent l’oxydation de l’huile, si bien qu’une intervention sur le séchage s’avère incontournable. Les siccatifs endossent ce rôle et optimisent le temps de séchage.
L’artiste doit toutefois veiller à ajouter ce médium avec parcimonie, car une trop forte proportion de siccatif peut altérer les couleurs et aller totalement à l’encontre de l’effet souhaité.
La dose utilisée varie entre 0,5 et 5 %.
3. Les médiums
Les médiums permettent la cohésion de l’oeuvre, exaltent tel ou tel aspect, facilitent l’empâtement, le travail dans le frais ou modifient la brillance.
4. Les vernis
Les vernis modifient l’aspect final du tableau et permettent avant tout la conservation de l’oeuvre. Ils se composent le plus souvent de résine et d’essence de pétrole ou de térébenthine. L’artiste utilise le vernis pour protéger son œuvre mais aussi pour créer des effets. Le vernis existe en flacon et en aérosol et on distingue le vernis à retoucher et le vernis de finition.
a) Les vernis à retoucher
Le vernis à retoucher protège la peinture des impuretés, exalte les couleurs, facilite leur application et renforce l’adhérence de chaque couche. Les vernis à retoucher se composent pour la plupart de vernis de Dammar ou de résine mastic.
b) Les vernis de finitions
L’artiste utilise ce vernis de finition en guise de couche finale de sa peinture. La matière picturale est ainsi protégée des éléments extérieurs et conservera son éclat durant de nombreuses années. Chaque vernis final a ses caractéristiques propres. Il faut impérativement attendre que peinture soit parfaitement sèche pour appliquer le vernis final (le temps de séchage des couleurs à l’huile est, selon l’épaisseur de l’application, de 6 à 12 mois).
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