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Ombres et lumières : pas à pas d’oeuvre au pastel – Patricia Soulier

Ombres et lumières : pas à pas d’oeuvre au pastel – Patricia Soulier

Afin d’illustrer le travail de contrastes marqués entre ombres et lumières, je me suis inspirée d’une toile anonyme du 16ème siècle représentant une vieille femme s’éclairant à la bougie.

La bougie permet d’accentuer les lumières de votre oeuvre au pastel et, par conséquent, les ombres sont très fortes. Certains cinéastes ont ainsi filmé leur œuvre uniquement éclairée à la lumière (comme pour Barry Lindon de Stanley Kubrick) ce qui donne non seulement une atmosphère particulière mais permet des tons littéralement plus chauds.

La technique du pastel sec est idéale pour ce travail car les tons de cette craie tendre sont suffisamment variés et la gamme très riche pour permettre une palette chromatique vraiment intense.

Voici le travail terminé, réalisé avec des produits du Géant-des-Beaux-Arts, et vous pouvez constater la netteté des contrastes entre ombres et lumières.

oeuvre au pastel

Nous allons reprendre les étapes pas à pas en précisant chaque matériel utilisé.

Comme toujours pour une oeuvre au pastel, je dessine mon sujet sur une feuille de papier calque que je décalque ensuite sur mon support à l’aide d’une feuille de papier carbone.

En effet, les feuilles spéciales pour le pastel ont un grain marqué et une fragilité ne permettant pas les repentirs et le gommage. Cela enlèverait l’apprêt du papier de façon irréversible.

Pour ce dessin, j’ai utilisé :

Après le report du dessin, travaillons la 1ère étape:

Nous allons appliquer la couleur “morceau par morceau” – si je puis dire – en commençant en haut, par la tête et la coiffe. En effet, du fait de la volatilité des pigments et de leur pouvoir hautement colorant, il faut éviter de tâcher le dessin avec notre main en travaillant la partie basse en premier lieu.

Il s’agit de poser la couleur en larges touches et en variant les teintes posées côte à côte. Pour cela, il faut prendre son temps en fixant bien les nuances pour toutes les distinguer. On peut s’aider en plissant légèrement les yeux, ainsi toutes les couleurs deviennent visibles.

La seconde étape sera conduite immédiatement après :

Nous allons homogénéiser et fondre ces teintes entre elles pour donner un effet harmonieux. Nous utiliserons alors le pinceau Duo Pastello avec son côté rond permettant un large balayage et le petit côté pour plus de précision.

On procède en effectuant des ronds, sans trop appuyer en effleurant la feuille. La poussière de pastel qui se dégage doit être évacuée (en soufflant dessus) ou vous pouvez la conserver pour faire des fonds ultérieurement.

Ci-dessous, les 2 étapes sont illustrées en même temps pour comprendre la technique :

oeuvre au pastel

Un ton jaune clair côtoie un jaune moyen, un orangé, un cuivre puis un brun. Le pinceau Duo Pastello va nous permettre de fondre ces couleurs en partant de la plus claire, soit pour le visage, de gauche à droite et en balayant le jaune clair sur le jaune moyen puis sur les teintes suivantes, jusqu’au foncé. On travaille sur une petite bande, sans aller trop vite.

Reprendre la même opération sur une autre bande dessous, en essuyant préalablement son pinceau chargé de pigments, car sinon ils viendraient salir les pigments clairs. L’opération d’essuyage du pinceau est très importante.

Le rendu fondu évite les démarcations et permet un travail harmonieux.

oeuvre au pastel

On va procéder pareillement pour le cou avec des teintes plus soutenues et, ensuite, on colorera le vêtement.

Dans le cas de cette toile, les couleurs sont dans une gamme de jaunes, cuivres et bruns. On conservera en mains les mêmes bâtons de pastels tout au long du travail.

On balaie avec notre pinceau magique et on répète ce premier jus pour la main et le torchon.

On peint la bougie et on fond les teintes en effleurage.

Puis on va intensifier les couleurs dans une 3ème étape.

Cela va poser les volumes et déterminer les contrastes de votre oeuvre au pastel. Il s’agit d’une étape importante car elle s’accompagne aussi de la précision du dessin et des contours.

On reprend nos mêmes craies pastel que l’on applique en appuyant plus fortement aux endroits colorés précédemment. Les pigments devront alors saturer le papier en pénétrant dans les grains de la fibre.

L’estompe la 4ème étape

Pour mélanger les couleurs, nous utiliserons alors une estompe en 4ème étape qui fera pénétrer la couleur dans le papier au contraire de l’étape 2 où le pinceau enlève les pigments volatils.

Les contrastes deviennent bien visibles.

Ci-après, on entre dans les détails qui vont illuminer notre oeuvre au pastel. Par opposition de couleurs et de valeurs, les ombres et un filet de lumière enrichissent le contraste.

Pour la 5ème et dernière étape, après avoir fixé légèrement à l’aide d’un fixatif.

On va remettre des touches d’ombres et de lumières.

Pour les ombres, j’utilise des bruns teintés de bleu foncé (j’évite le noir qui est une non couleur et “tue” les teintes) et pour les lumières du blanc et du jaune.

oeuvre au pastel

Puis j’estompe à nouveau avec l’estompe et même le doigt.

Finalement, je trace certains traits avec les crayons pastels que je vais laisser apparents pour marquer rides et plis.

Ça y est votre oeuvre au pastel est terminée ! Suivez le travail de Patricia Soulier sur son blog

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