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FABRIANO : entre tradition et innovations

FABRIANO : entre tradition et innovations

Le papier est notre histoire : il contient des expériences et des émotions; suggère et stimule à la fois. Il a sa propre structure et sa couleur, l’immédiateté et la facilité d’utilisation. Il séduit la vue, le toucher, l’odorat et même l’ouïe. 

Fabriano a transmis cette tradition depuis 750 ans.

Personne ne sait exactement comment l’art de fabriquer du papier est arrivé dans la petite ville de Fabriano. Le papier est probablement arrivé dans l’arrière-pays de la région des Marches via le port d’Ancône.

Certains ont émis l’hypothèse que le même sort subi par deux pauvres papetiers chinois à Samarkand s’était cette fois abattu sur les “tortionnaires” originaux : les Arabes. Selon cette version, un groupe de soldats arabes, fait prisonnier et détenu dans la haute vallée d’Esino, avait révélé le secret de fabrication aux Fabrianesi.

Certains documents officiels attestent sans équivoque que des maîtres papetiers de Fabriano étaient déjà en exploitation en 1264. Cependant, la renommée de Fabriano n’est pas uniquement due à des raisons chronologiques.

1264 : Trois innovations propulsent Fabriano au rang de « berceau » de la production du papier tel qu’on l’entend au sens moderne :

  • la technique du filigrane : à contre-jour, la feuille de papier laisse entrevoir des signes, utilisés à l’origine pour reproduire la marque des différents fabricants et les distinguer des autres fabricants ;
  • l’invention de la pile hydraulique à maillets multiples (XIIIè s.) pour battre les chiffons, qui élimine les instruments manuels (mortier en pierre et pilon de bois) utilisés par les Arabes et rend les fibres plus homogènes ;
  • l’utilisation de la gélatine animale pour le collage de surface de la feuille. Cette innovation permet une meilleure écriture et élimine la détérioration que provoquait le collage à l’amidon de froment, conduisant à l’interdiction d’utiliser du papier pour les actes publics des notaires et des greffes.

1782 : Pietro Miliani fonde la fabrique Cartiere Miliani et l’amène bientôt à un rare degré d’effiscience, prenant rapidement la tête du secteur.

1851 : Giuseppe Miliani réussit à transformer une entreprise de type familial en un grand complexe industriel, mais aussi et surtout à imposer de nouveau Fabriano sur les marchés internationaux, ce qui vaudra à la ville d’obtenir les récompenses les plus prestigieuses, comme la médaille d’or (la seule pour tous les États italiens) à l’Exposition de Londres.

2002 : Fabriano intègre un des plus grands groupes papetiers d’Europe, Fedrigoni, concentré sur le marché des papiers fins.

FABRIANO : DES INNOVATIONS MAJEURES DANS L’HISTOIRE DE LA FABRICATION DU PAPIER.

Les maîtres papetiers de Fabriano ont en effet introduit plusieurs innovations majeures comme l’invention de la pile à marteaux hydraulique, qui a remplacé les anciens mortiers utilisés par les Chinois et les Arabes pour la préparation de la pâte à papier.

La deuxième innovation majeure sera le traitement de surface du papier avec de la gélatine animale (encollage du papier), ce qui le rendra plus résistant dans le temps et plus approprié pour l’écriture.

La troisième invention de premier ordre, visant à avoir de multiples applications, était le filigrane. Celui-ci a en effet permis d’identifier le nom du fabricant, de dater le papier et d’en distinguer les différentes qualités.

Les premiers filigranes ont pris la forme de lettres de l’alphabet, de chiffres, des signes et de symboles
conçus librement à la main : le filigrane deviendra plus tard l’expression d’un art véritable et profondément sensible.

C’est pendant la Renaissance que la papeterie connaît son essor le plus important, comme le montrent les nombreux documents parvenus jusqu’à nous et l’utilisation, pendant cette période, de nombreux filigranes. Depuis de grands artistes ont correspondu et peint sur les papiers Fabriano, comme par exemple Francis Bacon, Georgia O’Keeffe, Ludwig van Beethoven, Giambattista Bodoni, Michelangelo Buonarroti, Antonio Canova, Giuseppe Garibaldi, Roy Lichtenstein, Giacomo Leopardi, Gabriele D’Annunzio, Federico Fellini.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les moulins à papier de Fabriano, conçus comme des usines et non plus comme des ateliers, sont regroupés en sept unités de production.

Ils ont encore perfectionné la qualité de leur production, réputée pour sa blancheur et la régularité de ses feuilles.

Vers la fin du XVIIIème siècle, une véritable révolution industrielle s’est opérée pour cet art en plein essor. Les papetiers de Fabriano trouvent leurs racines dans ce sol fertile.

Ils sont les héritiers d’une tradition glorieuse et séculaire qui a été perfectionnée et améliorée depuis le début de ce siècle, grâce à des moyens de plus en plus technologiques et sophistiqués.

De nos jours

Aujourd’hui, Fabriano fait partie d’un des plus grand groupe papetiers d’Europe, Fedrigoni, concentré sur le marché des papiers fins. À travers ses sites de production, Fabriano offre une gamme très vaste des papiers qui exaltent l’esprit artistique et l’inspiration de tous les artistes qui peuvent peindre sur les mêmes papiers que des maîtres comme Michel-Ange et Raphaël. En effet on a encore un site de production de papier fait à main et une gamme très vaste de papiers réalisé à forme ronde, le type de production industriel plus pareil à un papier fait à main.

La production Fabriano est divisée en plusieurs départements :

  • Les papiers de sécurité filigranés pour les billets de banque (Euros et devises étrangères), les chèques, les obligations et actions ; Les papiers pour photocopieurs et fax ;
  • Les papiers pour tous types d’impression, l’édition et la reliure ;
  • Et enfin les papiers pour toutes les techniques de dessin, les Beaux-Arts, la gravure, la conservation et la correspondance de luxe

La gamme de papiers Beaux-Arts est capable de satisfaire les besoins de tous les artistes pour toutes les techniques. Parmi eux on a deux papiers de très haute qualité pour l’acrylique et l’huile : respectivement Pittura (Peinture en francais) et Tela (Toile en francais).

Le papier Pittura présente une surface à grain fin et grâce à son épaisseur et son fort grammage (400 g/m2) permet la réalisation de peintures à l’acrylique de très haute qualité. La disponibilité en blocs collés quatre cotés et en feuilles permet de répondre aux besoins de tous les artistes et amateurs.

Le papier Tela, de 300 g/m2, permet de travailler avec les couleurs à l’huile sans problèmes et craintes de mauvais résultats. En effet le papier est traité dans la masse et en surface pour bien réagir aux couleurs (éviter que l’huile et les pigments aient une différente absorption et qu’ils se séparent une fois appliqués sur le papier).
À travers un procès de gaufrage on donne à la surface du papier une allure proche à la toile de lin pour lui donner les mêmes effets. L’offre en feuilles, blocs collés quatre cotés et rouleau satisfait toute exigence artistique. Les deux papiers sont produits dans l’usine de Pioraco où plus du 60% de l’énergie utilisée est de source hydroélectrique, l’énergie la plus propre car sans émissions de gaz de serre.

Fabriano occupe aujourd’hui la place de leader dans les écoles et les bureaux, à la maison, sur les étagères et dans les tiroirs ; dans les poches, sacs et portefeuilles. Il fait partie de la vie quotidienne des enfants, adolescents et adultes en Italie et dans le monde entier. Fabriano est, de surcroît, le plus ancien papetier au monde.

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