Salon des artistes français.
Dénommé “Exposition” à son origine, il prendra l’appellation de “Sallon” en 1725 lorsqu’il rejoindra le “Sallon carré” du Louvre. Son orthographe évoluera de “Sallon” à “Salon”. Le Roi Soleil et son Premier Ministre pouvaient-ils se douter qu’en créant cette manifestation, celle-ci allait engendrer tout le “savoir faire” des salons actuels. Le salon présenta sur ses cimaises les artistes les plus célèbres, Poussin, David, Delacroix, Pissarro, Renoir, Corot, Monet, Cézanne, Degas, Carpeaux, Bartholdi, Rodin, Camille Claudel, Galée, Garnier, Bernard Buffet. La critique artistique y vit le jour avec les chroniques de Diderot puis les textes de Stendhal, Baudelaire, Maupassant, Zola, Apollinaire…
Célèbres ou plus discrets, les artistes ont fait la vie du salon.
D’ailleurs le plus illustre des inconnus que pourtant nul n’a pu ignorer, puisque chacun d’entre nous et chaque jour a touché, caressé, admiré, et ce pour quelques raisons que ce soient, “la Semeuse” d’Oscar ROTY qui a imprimé, marqué et marque encore notre monnaie. L’objectif du Salon des Artistes Français est de permettre aux créateurs de toutes expressions, parfois opposées et venus des quatre coins de la planète, de se manifester dans le cadre exceptionnel du Grand Palais des Champs Elysées et ce en dehors de tous idéaux politiques ou d’un quelconque sectarisme.
Le Salon a gardé sa tradition de “jurys et récompenses”. Il reste ouvert à tous et en particulier aux jeunes plasticiens, peintres, sculpteurs, graveurs, architectes, photographes. Chaque année, outre ses 1100 sociétaires, 1200 candidats nouveaux se présentent devant le jury, celui-ci élu pour trois ans décerne les différents prix ainsi que les médailles bronze, argent, or et honneur. Depuis 2008, le Salon des Artistes Français s’est déroulé au Grand Palais dans le cadre d’Art en Capital et ce jusqu’à 2019.
Le mot du Président Christian Billet.
“C’est un roc. C’est un pic. C’est un cap. Que dis-je, c’est une péninsule !” Ces quelques vers et expressions issus d’un des textes les plus radieux du théâtre français me poussent à comparer notre Salon aux mots d’Edmond Rostand. Celui-ci les écrivit avec une modernité sans vergogne mais avec le respect de toutes les bases de la syntaxe et de la littérature. Le roc est posé depuis 1663. Le cap est fixé depuis de longues années. La péninsule quant à elle nous mène à regarder plus avant. Notre passé est certes prestigieux. Nous nous devons de regarder inexorablement le présent et fixer une fois pour toutes notre regard vers l’avenir. Cyrano de Bergerac a révélé et affirmé le talent de nombre d’acteurs de Sorano à Piat et de Weber à Depardieu. Notre Salon fit de même au fil des temps célébrant en l’année 2019 sa 131e année d’utilité publique, il se fixe à nouveau et pour les siècles qui viennent l’objectif d’assurer la promotion des artistes en restant un des seuls lieux de confrontation où s’exprime tout simplement le talent !
Consultez d’autres articles du blog.
Retrouvez le Géant des Beaux-Arts :
Ajouter un commentaire