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Peinture
Utilisez-vous le noir pour les ombres ? Par Amylee

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? Par Amylee

Peinture noire ou pas pour ombrer un portrait ? Telle est la question qui a été posée à l’artiste peintre Amylee. Elle nous explique sa façon de voir le côté sombre des ombres…

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

On m’a posé récemment la question lors d’une exposition où je présentais mes tableaux. Je pense que ma réponse peut être utile à nombre d’entre vous. La voici donc dans l’article qui suit.

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? Par Amylee

Dans mon atelier

Sur mes étagères, le tube de peinture noire reste peu accessible. Il est derrière mes couleurs, seul et abandonné à lui-même.

Pourquoi ?

Parce que le noir pur est difficile à accorder. Il met souvent le bazar du côté des couleurs lorsqu’on travaille une figure, les carnations, les ombres !

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Le noir dans le portrait

Avec l’expérience, j’ai pu constater que le noir pur pouvait alourdir les ombres d’un visage. La composition devient alors vite sale, terne, encrassée et pauvre en vibrations…  J’utilise alors le noir de préférence en touche infime ou pour des petits détails.

Je conseille donc aux artistes peintres débutants de mettre le noir pur de côté. Ils peuvent alors piocher dans les rouges, les bleus et les bruns sombres qui sont bien plus intéressants.

 

Remplacer le noir par :

  • des noirs « fait-maison » en mélangeant les 3 primaires
  • les bleus foncés
  • les bruns foncés
  • les rouges foncés

N’hésitez pas à les mélanger et à faire des essais sur votre palette.

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Mes favoris

Vous cherchez à faire des ombres vibrantes, pleines de reliefs lumineux et avec un certain velouté ? Je vous présente mes chouchous pour faire de jolies ombres :

  • Indigo foncé
  • Bleu turquoise phtalo
  • Terre de Sienne
  • Terre d’ombre naturelle avec pointes de Bleu Indanthrène et Carmin.

J’aime beaucoup mélanger l’Outremer au Magenta Quinacridone. 

Gammes de couleurs sombres (exemples) :

1/ PEINTURE ACRYLIQUE AMSTERDAM (Expert Series)

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Où trouver cette gamme de couleurs ? Cliquez ici pour plus de détails

2/ PEINTURE ACRYLIQUE AMSTERDAM  (Standard Series)

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Où trouver cette gamme de couleurs ? Cliquez ici pour plus de détails.

3/ PEINTURE ACRYLIQUE SENNELIER

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Où trouver cette gamme de couleurs ? Cliquez ici pour plus de détails.

4/ PEINTURE ACRYLIQUE LIQUITEX (Heavy Body)

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Où trouver cette gamme de couleurs ? Cliquez ici pour plus de détails

5/ PEINTURE ACRYLIQUE LIQUITEX (BASICS)

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Où trouver cette gamme de couleurs ?  Cliquez ici pour plus de détails 

6/ PEINTURE ACRYLIQUE WINSOR & NEWTON

Utilisez-vous le noir pour les ombres ? par Amylee

Où trouver cette gamme de couleurs ? Cliquez ici pour plus de détails.

Du côté de chez vous !

Et vous, pour réaliser des ombres sur les visages, utilisez-vous de la peinture noire ou piochez-vous dans les autres couleurs ? Lesquelles ?

N’hésitez pas à échanger sur vos préférences ou vos habitudes picturales dans les commentaires.

Retrouvez tous les articles d’Amylee sur l’Atelier Géant !

Retrouver l’artiste peintre Amylee :

et retrouvez le Géant des Beaux-Arts :

Envie d’en savoir plus sur les ombres ? Ne manquez pas l’article de Louise de l’Atelier de Louise : Comment colorer vos ombres et bannir (presque !) le noir de votre palette

7 commentaires

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  • Bonjour,
    Il existe une multitude manière de traiter les ombres. Je ne reviendrai pas sur la peinture acrylique, même si elle est des plus utilisées avec l’aquarelle, mais j’apporte un complément pour la peinture à l’huile, trop souvent négligée.

    Effet, de nos jours, rares sont les artistes qui se soucient de la stabilité des pigments dans le temps et nombreux sont les artistes qui travaillent avec n’importe quoi, notamment pour traiter les ombres. Je tiens à préciser que les ombres ne se traitent pas que dans les portraits, mais aussi dans les paysages, les natures mortes, etc. A chacun sa technique, certes, mais pour ma part je m’attache à certains principes simples qui assurent une bonne harmonie d’ensemble à une oeuvre.
    Mais avant toutes choses, je m’interdis les pigments instables ou trop fragiles (je ne me fie plus à la publicité des fabricants, mais aux réactions chimiques des pigments en mélange, ce qui m’amène à exclure les cadmiums (sulfures trop agressifs), les outremers, bleu de Prusse, carmins, etc… (ce qui réduit considérablement ma palette), pour privilégier les pigments d’origine métallique : oxyde de fer (facile à reconnaître : ils sont dits “de Mars” : rouge de Mars, jaune de Mars, noir de Mars, violet de Mars…), de manganèse, de cobalt, de titane…

    Pour traiter les ombres, je m’attache généralement à superposer simplement le mélange de couleurs le plus foncé qui figure sur le fond de la toile ou dans le ciel.

    Pour faciliter le travail et éviter des dissonances entre les différentes parties de la toile (surtout pour les grands formats (plus d’un m²) je mets dans un tube un mélange de 4 volumes d’orangé de mars + 3 volumes de ton jaune de Naples + un volume de noir de mars : ce mélange permet de traiter les couleurs des vieilles pierres à l’ombre, avec un léger rajout de blanc de titane ou de jaune de mars, voire de bleu indanthrène ou violet de mars selon l’effet désiré. Un tel mélange facilite le travail de la peau des personnes de couleur : il suffit de doser l’intensité de la couleur brune foncée de mon mélange avec des tons plus claire pour souligner les parties éclairées (avec un peu de ton jaune de Naples (attention, ne pas confondre avec le jaune de Naples qui est peu stable), de blancs de titane et d’oranger de mars.

    En fonction du climat coloré qui donne l’atmosphère au tableau, de légers rajouts de bleu indanthrène, bleu de cobalt ou violet de cobalt sont souvent du meilleur effet. Bien entendu, il en va de même pour le portrait… mais attention, éviter au maximum les tons purs (sauf pour les modes d’expression fauvistes).

    Il est beaucoup à dire sur ce sujet, c’est pourquoi je vous revoie aux indications (gratuites) que je donne sur mon site http://brayard.fr (version française). Trois niveaux d’explications vous sont proposés (niveau technique 1 pour les débutants, 2 pour les amateurs et 3 pour les professionnels.

  • Je n’utilise pas de noir dans mes ombres; je le remplace en mélangeant
    du gris de Payne, la couleur propre mais dans une teinte plus foncée ainsi que
    la complémentaire de la couleur à foncer. On obtient, ainsi, des ombres très naturelles.

    • Il y a longtemps que je n’utilise plus le noir pour les ombres !

      Pour le reste, je fabrique mes noirs de façon différente selon la gamme employée

  • Tout à fait d’accord avec l’analyse. J’utilise le noir mais jamais pour les ombres.
    J’utilise toujours la technique de base qui consiste à analyser l’ombre par rapport à la couleur même du sujet, le bleu forcément, la complémentaire du sujet et la couleur du sujet sur lequel l’ombre est portée (table, mur…).

  • Elémentaire, et très juste, personnellement je n’emploie le noir qu’avec une extrême parcimonie et pur, ainsi que le gris de payne qui lui incite à une paresse “ternissante”.

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