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La peinture à l’huile

La peinture à l’huile

La peinture à l’huile : Une recette inventée vers 1410 par Van Eyck, un peintre flamand

Van Eyck s’intéresse à la fragilité de la tempéra et sa recette donnera naissance à la peinture à l’huile.

Van Eyck expérimente des huiles crues et cuites en les associant à de la résine, puis à des pigments et sa peinture à l’huile se compose en fait de 2 types d’huile: une huile cuite et une huile crue, auxquelles est ajoutée une résine dissoute, ambre ou copal (le copal étant l’hypothèse la plus plausible, les laboratoires ne savent toujours pas dissoudre l’ambre). Cette recette confère à la peinture à l’huile une siccativité lente et sa richesse en résine donne brillance et transparence à la couche picturale. La lenteur de séchage de la peinture à l’huile permis alors de réaliser des détails et des modelés, qu’aucune autre technique n’égalait à l’époque.huile

Les maîtres de la Renaissance apportent leur touche à la recette

L’influence des grands maîtres de la Renaissance italienne comme Botticelli, Léonard de Vinci, le Titien, le Tintoret, le Caravage ou Véronèse, va faire évoluer la recette de la peinture à l’huile de Van Eyck. La brillance, disparaît peu à peu et la part d’huile cuite augmente. La cire s’ajoute et rend la peinture à l’huile plus lourde.

Du XVIIe siècle à l’Impressionnisme

A partir du XVIIe siècle, les peintres veulent accélérer le séchage de leurs tableaux dans un souci de production. Ils ajoutent des siccatifs et des cires dans le liant. Certains abusent de ces huiles de lin ou d’œillette, broyée avec les pigments. Les médiums à peindre peuvent permettre de retrouver les procédés des écoles Flamande ou Vénitienne.

Règles essentielles d’application

Le support est “l’ossature“ d’un tableau, la peinture “sa chair“ et le vernis “sa peau“. Les 3 étapes fondamentales sont :

  • le choix du support,
  • la préparation du support,
  • l’application de la couleur avec ou sans médium oxydation par contact avec l’oxygène de l’air. L’oxygène durcit la peinture, de la surface externe au cœur de la couche picturale. L’application gras sur maigre favorise le séchage à cœur et la pénétration de l’oxygène vers les couches intérieures, pour les durcir. Elle évite également l’apparition pré maturée de craquelures.

La fabrication de la peinture à l’huile en 3 étapes

1. Mélange pigment/liant

huileLe pigment, composant essentiel de la peinture qui détermine sa couleur, sa résistance à la lumière, sa brillance, sa transparence ou son opacité, est mélangé au liant selon une recette minutieuse. Les pigments sont sélectionnés en fonction de leur pureté, de leur finesse et de leur intensité. Le liant utilisé pour la peinture à l’huile peut être l’huile de lin, d’œillette, de carthame, de tournesol ou encore la résine de dammar. L’ordre d’incorporation des ingrédients, les quantités et la vitesse de mélange ont une importance décisive.

 

 

 

 

 

 

2. Le mélange est ensuite peaufiné grâce à un laminoir.

huile

 

Cette phase va optimiser la consistance de la peinture et éliminer tous les éléments indésirables. Le laminoir a également pour rôle d’homogénéiser la couleur. Les pigments forment en effet un ensemble hétérogène de petits blocs que le liant doit englober au départ. Les 3 rouleaux en granit ou acier qui le composent sont paramétrés avec soin : l’espacement entre les rouleaux, leur vitesse et leur température sont réglés en fonction de la nuance.

3. La peinture est mise en tube

Pour vos plus grands plaisirs de création.huile

Tous nos remerciements à Daniel Smith pour les images de cette page.

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