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Rencontre avec l’artiste Michèle Carer

Rencontre avec l’artiste Michèle Carer

Elle est l’artiste du mois d’août : rencontre avec Michèle Carer, artiste peintre.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je suis d’origine parisienne, mais je vis en Anjou depuis bientôt 30 ans. J’ai toujours dessiné et peint, encouragée par ma famille quand j’étais enfant. J’ai reçu plusieurs fois du matériel « pro » en cadeau vers l’âge de 8/9 ans et j’étais très fière de l’utiliser. On peut me considérer comme autodidacte par rapport à tous ceux qui ont fait des écoles d’Art, mais j’ai suivi les cours par correspondance de l’école ABC de Paris qui dispensait à l’époque une formation très classique avec des bases solides.

Notes d"été (huile, 92 x 73 cm) par Michèle Carer
Notes d”été (huile, 92 x 73 cm) par Michèle Carer

Depuis quand pratiquez-vous votre art ? Quelles ont été vos motivations ? Êtes-vous professionnelle ?

Depuis l’enfance, comme je vous le disais, mais avec des périodes plus ou moins intenses. Je  suis vraiment ” rentrée dedans «  quand ma vie professionnelle, qui n’avait pas grand-chose à voir avec la peinture, m’a laissé un peu plus de temps et mon arrivée en Anjou a facilité les choses. J’ai surtout eu la chance de rencontrer plusieurs grands peintres, Arlette Le More, Philippe Gautier, Claude Sauzet et Michèle Taupin qui ont été des révélateurs. Leur enthousiasme et leur passion pour la peinture ont été très communicatifs. J’ai commencé à exposer dans les salons de la région, à y remporter des prix, puis à exposer dans des galeries. Alors je suis devenue professionnelle dans les années 2000.

Échafaudages (Huile, 61 x 50 cm) par Michèle Carer
Échafaudages (Huile, 61 x 50 cm) par Michèle Carer

Comment organisez-vous votre temps de création ? Avez-vous un atelier ou travaillez-vous chez-vous ?

Je pars toujours en déplacement avec un appareil photo et des carnets de croquis, rien que pour le plaisir de m’asseoir sur un muret ou au bord d’une fontaine et de profiter du moment. Les souvenirs se fixent mieux avec les croquis. La toile vient après, au retour ou plus tard. Une véranda me sert d’atelier ; elle donne sur le jardin. C’est un cadre reposant propice à la réflexion et à la réalisation.

Les ruines du château (huile, 100 x 40cm) par Michèle Carer
Les ruines du château (huile, 100 x 40cm) par Michèle Carer

Quelle est votre technique préférée ?

L’huile, par sa matière malléable, onctueuse ou fluide, brillante. Vous pouvez l’emmener où vous voulez, ou plutôt, c’est elle qui vous emmène. Au début la toile commence avec un fonds en acrylique (l’impatience de peindre) et je jette un peu les couleurs au hasard. Puis vient l’organisation du sujet, la place de quelques ombres et lumières, et je passe à l’huile pour mettre en valeur certaines parties plus que d’autres et, à un moment, c’est la toile qui vous guide. C’est le moment le plus précieux, je n’ai plus qu’à me laisser emmener. Déçue quand il ne vient pas, la toile est mauvaise.

Plein après-midi (huile, 61 x 46 cm) par Michèle Carer
Plein après-midi (huile, 61 x 46 cm) par Michèle Carer

Où puisez-vous votre inspiration ? Y a-t-il des sujets qui vous inspirent particulièrement ? Pourquoi ces thématiques ?

J’ai une prédilection pour le sud, la Provence et l’Italie, la lumière sur les murs et les architectures, comme je les appelle. La lumière y joue avec comme sur une mosaïque. Je la transpose en couleurs. C’est cette traduction par la couleur, sa composition, qui, à mes yeux, provoquent l’émotion. D’ailleurs, ceux qui ont vu mes tableaux me qualifient souvent de peintre coloriste. Quand j’ai envie de laisser les droites et les angles, j’aborde des courbes plus douces. Là, je retrouve souvent des femmes autour d’une thématique générale comme la lecture ou le parfum. Cela donne lieu à des séries de figures qui se découpent sur des fonds colorés et assez construits, malgré tout, “architecturés” en somme.

Sourire (Huile, 55 x 38 cm) par Michèle Carer
Sourire (Huile, 55 x 38 cm) par Michèle Carer

Quels sont vos artistes préférés ?

Cézanne pour sa déconstruction des paysages et des objets. J’ai eu la chance de voir une exposition de ses toiles à Paris presque seule dans la salle, suite à une grève. Nous n’étions que deux ou trois devant les tableaux ; c’était un grand moment.

Puis, j’ai aussi une fascination pour certains artistes japonais comme Masao Haijima et Kyosuke Tchinai. Malheureusement, les expositions en France de ces deux très grands peintres ont été extrêmement rares. J’attends les prochaines avec impatience, s’il y en a.

Tableau d'une série en cours sur le parfum (Huile 61 x 46 cm) par Michèle Carer
Tableau d’une série en cours sur le parfum (Huile 61 x 46 cm) par Michèle Carer

Vous intéressez-vous à d’autres formes d’art ?

Je vais peut-être vous surprendre mais le patchwork m’intéresse beaucoup. J’ai pratiqué et il y a  une recherche infinie dans l’assemblage des formes et des couleurs.

Quels sont vos projets actuels ou à venir ?

J’ai une exposition qui se termine à la fin du mois en Provence et je vais rechercher à prendre des contacts pour de futurs lieux d’exposition. Une galeriste avec qui je travaillais beaucoup vient de prendre sa retraite et sa galerie n’est pas reprise. Il faut dire que les galeries qui présentent de la peinture figurative se font de plus en plus rares. C’est un défi à relever.

Retrouvez l’artiste Michèle Carer :

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