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Papier UART testé par Alexis Le Borgne

Papier UART testé par Alexis Le Borgne

 

 

Papier UART, un nom qui ne m’est pas inconnu mais dont les capacités, elles, le sont complètement pour moi… C’est un premier test. J’ouvre le carnet et mon premier réflexe est avant tout le toucher, sentir la matière, la sensation qui s’en dégage… Dès lors, je suis surpris par son adhérence et son grain. Des questions s’installent : n’est-il pas trop abrasif ? Ne sature-t-il pas trop vite ? Je sors alors toutes les marques de pastel à ma disposition et c’est parti pour ce test en pastel, et pour une nouvelle découverte !

 

Je découvre un papier UART beige, je choisis alors un sujet champêtre comme j’aime les faire. Au premier contact du bâtonnet sur la feuille lors de l’esquisse, je suis agréablement surpris de son adhérence et de sa matière. Une esquisse réalisée avec un pastel dur type Rembrandt/Jaxell® ou autre… Je découvre alors qu’il ne mange pas trop de matière.
J’entame ensuite les premières touches toujours à l’aide de pastels durs, et c’est un coup de cœur qui se confirme. J’y vois un fort potentiel pour le travail en matière mais également pour l’estompe. J’y retrouve des sensations d’aquarelle pour ce qui se passe sur la feuille de papier UART, mais également des sensations à l’huile pour les capacités à fondre les couleurs entre elles. J’attaque le détail et m’aperçois également qu’il convient au travail en finesse.

 

À voir si cela convient pour de l’hyperréalisme, mais pour ma façon de travailler, c’est une merveille! Comme je le dis souvent lors de mes stages, il n’y a pas de mauvais matériel, seulement du matériel qui convient à votre façon de faire. La sensation à l’estompe est vraiment agréable et son grain permet de travailler avec peu de matière et de pouvoir bien l’étaler en surface. Mon conseil est d’utiliser les pastels durs puis les tendres (ex : Sennelier) et les crémeux (ex : Schmincke) en dernier. Le papier ne mange pas trop de matière même pour les tendres et les crémeux, mais son seul petit “point faible” (il y en a partout!) réside dans la saturation en estompe. Mais quand on travaille en couleur directe avec 2 ou 3 couches, c’est amplement suffisant.
Je prends soin d’éclabousser quelques gouttes d’eau sur le papier pour voir sa résistance aux accidents de ce type. Et bien il tient bien l’eau, du moins, les corrections se font impeccablement en repassant sur l’endroit.

Pour conclure, Le papier Uart est  un excellent support pour pastel qui trouvera sa place chez les artistes en recherche de matière et de sensations au toucher ou/et dont le travail est spontané. Je pense qu’il est d’ailleurs possible de réaliser un pastel avec seulement des bâtons durs sur ce type de papier.

Ses points forts: forte adhérence, une belle matière, différents grains/grammage, peu abrasif, capacité de fondus et de superpositions brutes.

Ses points faibles : sature assez vite pour l’estompe successive.

 

Alexis Le Borgne

 

Né en 1995, autodidacte, je commence à peindre fin 2010 avec comme médium l’aquarelle. Je réalise une première exposition en 2011, s’en suit tout un parcours artistique entre expositions et salons, couronnés de prix, qui m’encouragent à progresser et à évoluer davantage dans ma passion.
Partage, découverte, rencontres, remise en cause, humilité et passion sont les piliers qui fondent ma déontologie. Aujourd’hui artiste peintre, illustrateur et designer graphiste, je continue de naviguer sur le long fleuve des arts entre aquarelle, pastel, huile ou encore acrylique et numérique.

 

 

Retrouvez le sur son site internet et sur sa chaîne Youtube.

 

 

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1 commentaire

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  • Bonjour,
    Cet article est bien.
    Mais je sais qu’il y a plusieurs No de papiers. Quelles sont les différences ?
    Y a t il différentes couleurs et tailles?
    Je vous remercie d’avance.
    Cordialement

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