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Être artiste et écologique par Louise de L’Atelier de Louise

Être artiste et écologique par Louise de L’Atelier de Louise

Louise, de L’Atelier de Louise, présente dans cet article comment être artiste avec une dimension écologique !

Dans ma vie privée, j’essaie de faire attention à ma (sur-)consommation. Je privilégie la réutilisation, les produits d’occasion, le zéro déchet, le local et le bio. Sans vouloir être exemplaire, j’essaie de faire au mieux à mon niveau et avec mes moyens.

Au fur et à mesure des années, en tant que pratiquante et professeur de dessin et peinture, je souhaite être de plus en plus en accord avec mes convictions. Alors forcément lorsque je vois la quantité de matériel que je collectionne dans mon atelier, je me pose quelques questions.

Je pense qu’il ne faut pas culpabiliser. Lorsque l’on a une passion, on ne peut pas être parfait dans notre manière de consommer mais, petit à petit, on peut faire des choix et trouver des alternatives intéressantes.

Avec l’intérêt porté sur ce type de produits écologiques, les fabricants trouvent et vont trouver de fantastiques alternatives. Nous avons un pouvoir en tant que consommateur.

Le choix des supports

Le papier se consomme très vite, surtout lorsque l’on débute. Je suis la première à dire à tous mes élèves que le secret pour apprendre à dessiner c’est la quantité. Il ne faut pas se limiter dans le nombre de croquis, de carnet à remplir pour s’entraîner, le plus possible.

Alors il y a plusieurs solutions :

Les papiers recyclés comme le papier Kraft. Vous en aurez une belle sélection ici :

être artiste et écologique par L'Atelier de LouiseÊtre artiste et écologique par L'Atelier de Louise

C’est un papier très agréable pour travailler en mi-teinte avec une belle texture.

La question de l’aquarelle est plus compliquée. Le papier 100% coton est souvent préféré mais la culture du coton n’est pas la plus écologique. Alors en complément du papier coton, j’utilise ce papier à base de bambou que je trouve excellent : le papier multi-techniques bamboo.

Son seul inconvénient à mon sens est qu’il supporte mal le travail dans l’humide. Par contre pour des travaux spontanés comme la peinture chinoise il est super.

Et je continue à travailler avec du papier coton lorsque j’ai besoin de ses caractéristiques. Comme je l’ai dit on ne cherche pas à être parfait et il faut bien l’avouer le papier coton c’est magique.

Enfin, Le Géant des Beaux-Arts propose un papier multi-techniques recyclé 100% post-consommation qui me semble très intéressant.

Le fabricant Fabriano est aussi assez exemplaire en ce qui concerne l’environnement pour la production de son papier comme le montre cet article.

Je pense également qu’il y a des pistes à explorer avec des supports réutilisables ou numériques.

Enfin un de mes projets à plus long terme est d’envisager l’utilisation d’une tablette tactile avec stylet pour les croquis d’entraînement.

Les crayons

Qui soupçonnerait le crayon graphite ? Du bois, une matière naturelle, à priori parfaitement écologique. Finalement, en réalisant mes recherches pour cet article j’ai découvert que la fabrication de ces crayons est très énergivore, notamment due à la haute température de cuisson (source)

C’est ainsi que l’on trouve de nouveaux types de crayons graphites avec un mode de fabrication plus écologique (que je vais m’empresser d’essayer !).

être artiste et écologique par L'Atelier de Louise

En ce qui concerne les feutres, j’essaie de plus en plus de me poser la question si parfois je ne pourrais pas remplacer simplement par une plume ou un pinceau et un pot d’encre (en verre !). Ce n’est pas toujours évident car un feutre c’est tellement pratique surtout en déplacement. Ceci dit revenir à des techniques un peu plus anciennes offrent de belles surprises aussi. La plume ou le pinceau proposent souvent plus de richesses et de polyvalence qu’un feutre.

Les fabricants commencent à créer des feutres rechargeables et ça me semble aussi être une très bonne idée ! C’est une aberration de devoir jeter constamment des feutres vides.C’est le cas notamment de la marque Molotow avec ses feutres rechargeables, ses marqueurs vides ou ses recharges de marqueur.

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Les pinceaux

Pour moi le choix de mes pinceaux est un vrai dilemme. D’un côté j’apprécie énormément les pinceaux en martre mais je suis de plus en plus gênée par l’utilisation des animaux. De l’autre côté il y a les pinceaux en synthétique et quand on voit l’impact du plastique sur nos océans cela fait peur…

Alors je crois qu’il n’y a pas de solution parfaite. Par contre je cherche à conserver mes pinceaux le plus longtemps en y prenant grand soin (nettoyage et choix des peintures).

Saviez-vous qu’il est possible de “récupérer” un pinceau dont la pointe a été déformée (s’il est resté trop longtemps au fond du pot d’eau par exemple) ? Pour cela il faut utiliser un corps gras assez solide. Pendant mes études on utilisait du saindoux mais je pense que de l’huile de coco peut aussi marcher. On graisse la pointe du pinceau pour remodeler sa bonne forme et on le laisse reposer ainsi pendant quelques jours.

N’oubliez pas de le nettoyer avec du savon avant de le réutiliser…

Enfin, Le Géant des Beaux-Arts propose de reprendre vos anciens pinceaux pour les recycler spécifiquement (plutôt que de les jeter dans votre poubelle).

La peinture et l’encre

En ce qui concerne la peinture, je privilégie des marques qui utilisent toujours des liants naturels comme Sennelier.

Je n’utilise plus ou très peu l’acrylique qui, je trouve abîme vite les pinceaux, surtout lorsqu’on oublie de les nettoyer très rapidement… c’est arrivé à tout le monde non ? Je n’apprécie pas non plus le côté synthétique de cette matière.

Pour l’huile c’est plus compliqué. J’adore l’huile, son aspect, son application mais je m’étais faites à l’idée de ne plus en utiliser à cause des solvants mauvais pour l’environnement et la santé.

Ceci est moins vrai depuis que Sennelier a lancé une gamme de solvants écologiques “Green for oil” que je trouve super ! Aucune odeur, et ça marche réellement ! On a les mêmes sensations sans les inconvénients. En plus, il n’y a pas besoin de changer ses tubes d’huiles (contrairement aux huiles diluables à l’eau dont je n’avais pas été convaincue), juste remplacer les médiums et solvants.

être artiste et écologique

Et qu’en est t’il du conditionnement des peintures ?

Pour l’aquarelle, je privilégie les boîtes en métal, plus durables.

Pour l’encre, je choisis les flacons en verre, recyclables.

Et les tubes ? Plastique ou métal ? Je pencherai plutôt pour le métal qui me semble plus facilement recyclable mais je me demande laquelle des deux matières est la plus énergivore à fabriquer… car il est important de réfléchir autant à l’impact de la fabrication que du recyclage.

Les pigments ?

Aujourd’hui on connaît de plus en plus la toxicité du cadmium dans la peinture. Sennelier a remplacé ce métal dans sa gamme d’huile Rive Gauche.

Par précaution, il vaut mieux ne jamais peindre avec ses doigts (ou alors utiliser un gant) et enlever l’excédent de peinture du pinceau contre un vieux carton avant de le nettoyer.

Dans la gamme “I Love Art” on retrouve un nettoyant écologique pour ses pinceaux.

être artiste et écologique

En conclusion, il y a pleins de manières différentes de faire des efforts pour pratiquer sa passion tout en faisant attention à l’environnement et à sa santé. Chaque petit pas compte, c’est vraiment le plus important. Ayez toujours en tête avant d’acheter : est ce qu’il n’y aurait pas un équivalent plus écologique ? il y a de plus en plus de possibilités que ce soit en papiers, peintures… alors à nous de faire les bons choix !

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